Il y a quelques semaines, un gigantesque météore explosait dans le ciel

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Crédits : Pixabay

Le 18 décembre dernier, un météore explosait au-dessus de la mer de Béring, avec une énergie d’impact de 173 kilotonnes. C’est plus de 10 fois la quantité libérée par les bombardements d’Hiroshima.

Une violente explosion

C’est la troisième plus grande explosion de météores en plus de 100 ans, derrière l’explosion de Tcheliabinsk en 2013 (440 kilotonnes) et l’événement de Tunguska en 1908 (3 mégatonnes). Problème : personne ne s’y attendait. Autrement dit, l’objet n’avait pas été identifié lors de son approche de la Terre. D’après ce que nous savons, après coup, le météore aurait traversé l’atmosphère à une vitesse d’environ 115 200 km/h, à ​​un angle raide de sept degrés, explosant finalement à 25,6 kilomètres au-dessus de la surface. L’événement, qui s’est déroulé au-dessus de la mer de Béring, entre la Russie et l’Alaska, aurait libéré une énergie de 173 kilotonnes de TNT.

Alors, comment se fait-il que nous ayons pu manquer l’arrivée d’un tel objet ? Parce qu’il faut regarder au bon endroit, au bon moment. Ce qui n’était pas le cas ici. L’événement, en revanche, aurait été détecté – après coup – par au moins 16 stations sensibles aux infrasons (ondes acoustiques à basse fréquence inaudibles pour l’Homme) dans le monde. Depuis la guerre froide, ce réseau mondial d’instruments vise à surveiller les explosions nucléaires atmosphériques. De son côté, la NASA explique également avoir été alertée par des satellites militaires américains. Ci-dessous, un satellite japonais a même eu la chance de prendre ces images :

10 mètres de diamètre

D’après les données relatives aux infrasons, les chercheurs suggèrent que le météore avait un diamètre d’environ 10 mètres. Sa masse ? Environ 1 400 tonnes. En cas de collision, la vie sur Terre n’aurait pas été menacée (on commence à s’inquiéter à 140 mètres de diamètre), mais de sérieux dégâts auraient tout de même été enregistrés autour du point d’impact. À titre de comparaison, l’événement de Tunguska avait rasé environ 80 millions d’arbres sur une superficie de plus de 2000 km².

Ces approches de météores ne sont pas rares. On estime en effet que des millions de ces objets pénètrent dans l’atmosphère terrestre chaque jour. La grande majorité d’entre eux sont minuscules et brûlent à l’entrée de l’atmosphère, mais certains sont assez gros pour exploser en vol. Si d’ici 2020 la NASA s’est fixé pour objectif de suivre 90 % des objets proches de la Terre et dont le diamètre est supérieur à 140 mètres, peut-être devrions-nous développer de nouveaux moyens visant à nous préoccuper également des plus petites roches.

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