Proxima Centauri, située à 4,2 années-lumière, abrite une exoplanète bien connue : Proxima b. Mais il pourrait y en avoir une deuxième, glaciale, et six fois plus grande que la Terre.
Proxima b a-t-elle une sœur ?
La naine rouge Proxima Centauri, observée pour la première fois en 1915, est l’étoile la plus proche du Soleil. Il y a trois ans, une équipe d’astronomes de l’European Southern Observatory annonçait la découverte d’une planète en orbite autour de l’étoile, baptisée depuis Proxima Centauri b. Celle-ci – évoluant dans la zone habitable de l’étoile – intéresse particulièrement les chercheurs. Jusqu’à présent, nous pensions ce monde « enfant unique », mais une récente étude semble prouver le contraire. Il y aurait bien une seconde planète. Moins hospitalière, cette fois.
Mario Damasso, de l’Observatoire de Turin en Italie, et Fabio Del Sordo, de l’Université de Crète, ont annoncé leur découverte le 12 avril dernier. Ces derniers expliquent en effet avoir repéré un léger vacillement de l’étoile hôte. Proxima b avait été identifiée de la même manière. Or, cette fois, elle n’est pas la coupable. Il doit donc y avoir un second corps, que nous baptiserons Proxima c.

Froide et massive
Les premières analyses suggèrent alors un monde environ six fois plus grand que notre planète. Si tel est effectivement le cas, alors Proxima c est un parfait exemple de « Super-Terre ». L’exoplanète évoluerait à environ 1,5 UA de son étoile. On rappelle qu’une UA équivaut à la distance Terre – Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres. Compte tenu de sa distance et de sa probable vitesse de déplacement, il faudrait cinq ans à la planète pour faire le tour de son étoile. À une telle distance, les températures doivent également être assez fraîches. Pas loin des -233 °C, estiment les chercheurs.
Ce ne sont pour l’heure que des suppositions. Davantage de suivis seront nécessaires pour confirmer ou non la présence de cette nouvelle super-terre. Il est également possible que ces vacillements de l’étoile hôte aient été causés non pas par un seul corps massif, mais par plusieurs plus petits.
« Ce qui me préoccupe, c’est qu’il y a peut-être d’autres planètes cachées dans ce système que nous n’avons pas encore trouvées, note en effet Lauren Weiss, de l’Université d’Hawaii. Seuls le temps, et plus d’observations diront si Proxima c est vraiment là. Tout ce que nous pouvons faire, c’est simplement continuer à travailler, et la route sera longue ».
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