Il parcourt 4400 km à la nage sur le fleuve Mékong

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Rémi Camus est un aventurier pas comme les autres, il a réalisé un exploit sportif sans précédent: descendre le fleuve Mékong en Asie du Sud-Est à la nage ! Pas moins de 4400 kilomètres, c’est la distance parcourue par le jeune baroudeur français originaire de Bourges, qui vient tout juste de terminer sa folle course.

Déjà amateur de défis, Rémi Camus a décidé de réaliser la descente du Mékong lors d’un périple en Australie où, assoiffé et perdu au cœur du Bush, il ne rêvait que de litres d’eau. À ce moment-là, le sportif entreprenait la traversée du désert australien afin de rencontrer les aborigènes, en soutien aux enfants souffrant de la maladie génétique dite « syndrome de Lowe ». Pour son nouveau défi, il a souhaité sensibiliser à sa manière sur l’accès à l’eau potable.

Dans une dépêche pour l’AFP, l’aventurier s’explique: « Je me suis mis à l’eau le 8 octobre dernier, en Chine, à la frontière du Tibet . C’est le “fleuve turbulent” comme l’appellent les Chinois, avec ses rapides, ses gorges, ses canyons où j’ai battu des records de vitesse à la nage ». En effet, malgré le poids de son équipement (25 kg), il a atteint les 37 km/h. « Le Mékong est le grand déversoir de toutes les ordures d’ordre industriel ou domestique de toutes les agglomérations, petites et grandes, qui bordent ses rives. Par endroit, ce beau fleuve n’est plus qu’un vaste égout et la situation empire à l’approche de l’estuaire, au Cambodge et au Vietnam », s’est-il désolé.

Ainsi il a traversé 6 pays, la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et a terminé son périple au Vietnam ce mardi 15 avril 2014. Équipé d’un hydro-speed, de palmes et de caissons étanches, Rémi a pu trouver le gîte et le couvert chez des habitants surpris de voir surgir un homme des eaux du fleuve, arborant un tel équipement.

Son courage et sa force lui ont permis d’affronter bien des difficultés.. Au Laos la police l’a arrêté, le soupçonnant d’espionnage. La pollution de l’eau a aussi freiné sa course avec des éruptions cutanées et les pieds enflés par les palmes. Toutefois, les heures passées dans le fleuve n’ont pas démotivé Rémi Camus.  « Les derniers kilomètres au Vietnam, à l’approche de l’estuaire et des marées de la mer de Chine ont été terribles, dit-il. Impossible d’avancer avec la marée montante dont les effets se répandent dans le delta. J’ai dû aligner mes heures de nage sur celles des mouvements de la mer, de jour comme de nuit ».

Malgré ces épreuves le nageur est sain et sauf, il doit tout de même passer des examens médicaux à Ho Chi Minh afin de vérifier qu’il n’a contracté aucune maladie due à la pollution, pour enfin rentrer en France la semaine prochaine.

>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur son site https://www.expedition-terre-inconnue.com

Source : AFP