Il n’existe aucune preuve d’une diffĂ©rence entre le cerveau des femmes et des hommes !

couple homme femme
Crédits : Aurelien Conty / Wikipedia

Il existe de nombreux clichĂ©s impliquant des diffĂ©rences entre les hommes et les femmes. Par exemple, les hommes seraient incapables de faire deux choses en mĂŞme temps et les femmes n’auraient aucun sens de l’orientation. Et pourtant, les cerveaux des hommes et ceux des femmes sont identiques.

Aucune différence prouvée

L’idĂ©e que le cerveau des hommes et celui des femmes soient fondamentalement diffĂ©rents relève d’une vieille croyance. Or, il s’avère que cette dernière est infondĂ©e puisque de nombreuses Ă©tudes sur le sujet n’ont jamais apportĂ© de preuves concrètes. Un article publiĂ© par The Science Times le 10 aoĂ»t 2020 est revenu sur plusieurs de ces travaux.

Au cours du XIXe siècle, des chercheurs ont explorĂ© plusieurs pistes. L’objectif ? Distinguer les capacitĂ©s cĂ©rĂ©brales des hommes et des femmes. Parmi les premières hypothèses, nous retrouvons celle des britanniques Alexander Bain (1818-1903) et George John Romanes (1848-1894), respectivement philosophe et psychologue naturaliste.

Selon le duo, le cerveau des hommes est plus imposant que celui des femmes, ce qui expliquerait que les hommes soient plus intelligents. Plus tard, un autre philosophe britannique John Stuart Mill a réfuté cette théorie. L’intéressé a rappelé que le fondement de cette idée signifiait que des animaux tels que les baleines et les éléphants sont plus intelligents que les êtres humains.

cerveau
Crédits : iStock

L’apprentissage est une des clĂ©s

D’autres chercheurs ont pensĂ© que le volume et le poids du cerveau dans son ensemble n’avait pas vraiment d’importance. En phrĂ©nologie, l’intĂ©rĂŞt se situait dans la taille de certaines parties du cerveau telles que le lobe frontal. En neuroanatomie, il est plutĂ´t question du lobe pariĂ©tal. NĂ©anmoins, nous avions lĂ  encore des explications vaseuses concernant une prĂ©tendue meilleure intelligence chez les hommes. D’autres rĂ©gions du cerveau ont fait l’objet de recherches comme l’hypothalamus ou le corps calleux mais les rĂ©sultats n’ont pas Ă©tĂ© au rendez-vous.

L’Ă©tude la plus pertinente sur le sujet a Ă©tĂ© publiĂ©e dans la revue PNAS en 2015. La neuroscientifique Daphna Joel et son Ă©quipe ont pratiquĂ© des IRM sur plus de 1 400 cerveaux. L’objectif ? Examiner l’activitĂ© d’une dizaine de rĂ©gions spĂ©cifiques du cerveau. Selon les rĂ©sultats, seulement entre 3 et 6 % des IRM confirmaient les anciennes idĂ©es concernant le cerveau des hommes et des femmes.

Ainsi, le genre n’a pas vraiment de lien avec les connexions neuronales. En rĂ©alitĂ©, l’apprentissage joue un rĂ´le prĂ©dominant dans l’Ă©volution de la structure de notre cerveau. Les autres leviers importants sont incarnĂ©s par des variations au niveau de la gĂ©nĂ©tique et des hormones.