L’aventurier et millionaire américain Victor Vescovo est devenu il y a quelques jours la première personne à visiter les points les plus profonds de chaque océan de la Terre.
Une incroyable aventure
Victor Vescovo est un explorateur des temps modernes. Après avoir gravi, il y a quelques années, la plus haute montagne de chaque continent, il s’est récemment lancé le défi de plonger dans les parties les plus profondes des cinq océans terrestres. Après avoir atteint le point le plus profond de l’océan Atlantique en décembre (fosse de Porto Rico, à un peu plus de 8 000 mètres), l’homme d’affaires a ensuite enchaîné avec la fosse des Sandwich du Sud (8 428 mètres) et la fosse de Java (plus de 7 000 mètres). En avril dernier, il faisait même tomber le record tenu par James Cameron dans la Fosse des Mariannes. Il vient de terminer son marathon (le 24 août dernier) avec la Fosse Molloy, en Arctique, qui s’enfonce à environ 5,5 km sous la surface de la mer.
Pour l’explorateur, l’un des plus gros défis de cette incroyable mission était de construire un robot capable de résister aux pressions de l’environnement sous-marin. « La conception de tous les systèmes capables de survivre de manière fiable et répétée à cette agression physique massive de la part de la nature était un véritable challenge, avait-il expliqué juste après sa plongée dans la fosse des Mariannes. Lorsque vous êtes dans l’océan, cela peut prendre jusqu’à trois heures et demie pour remonter à la surface. Une grosse fuite ou une défaillance structurelle vous effacerait en une fraction de seconde. Une fuite plus “lente” aurait également été difficile à réparer. Tout a donc été pensé pour éviter ces problèmes ».
Des données scientifiques très précieuses
Notons que ces différentes explorations ont également permis à Victor Vescovo et ses équipes de mener quelques recherches. Ils ont notamment réussi à identifier 40 nouvelles espèces dans les bas-fonds océaniques. Des échantillons d’eau ont également été récoltés pour effectuer des mesures de salinité et de température, à différentes profondeurs. « Cela aidera les chercheurs à mieux comprendre la circulation océanique, nécessaire pour améliorer les modèles informatiques qui projettent des scénarios climatiques futurs », a notamment déclaré Alan Jamieson, le scientifique en chef des expéditions.
Notons par ailleurs que les instruments à bord du submersible ont également permis de cartographier une partie du plancher océanique. Environ 300 000 km2, soit à peu de chose près l’équivalent d’un pays comme l’Italie.
Pour les intéressé·es, notez qu’un documentaire en cinq parties relatant les différentes étapes de ces expéditions sera diffusé sur Discovery Channel. Probablement au début de l’année prochaine.
Source
Articles liés :