IG Nobel 2016 : Voici les 10 études les plus loufoques récompensées cette année

Crédits : Capture vidéo

Le campus de l’Université d’Havard a accueilli, le 22 septembre 2016, une cérémonie pas comme les autres : les 26e Ig Nobel, un événement parodiant celui des Prix Nobel. Cette année, l’ensemble des 10 prix décernés est encore plus farfelu que les années précédentes.

Les Ig Nobel sont directement inspirés des Prix Nobel, et ce depuis 1991, organisés par un magazine scientifique humoristique, le Annals of Improbable Research (AIR). D’ailleurs, « Ig » représente les deux lettres du mot « ignoble » tandis que ces mêmes prix peuvent également être nommés « Ignobel ». Il s’agit ici de « récompenser les réalisations qui font d’abord rire les gens, puis les font réfléchir », bien que ces prix montrent que même les aventures scientifiques les plus ridicules peuvent apporter des connaissances parfois utiles.

L’ironie est poussée au maximum puisque quatre Prix Nobel bien réels ont été invités à la cérémonie, tandis que la récompense des lauréats a été octroyée en dollars zimbabwéens, une monnaie très faible au niveau mondial. Voici quelques détails concernant les 10 Ignobels 2016 :

L’Ig Nobel de Biologie a été décerné à Thomas Thwaites, un Britannique ayant passé trois jours avec des chèvres afin de prouver la qualité de son invention : une prothèse pour vivre comme une chèvre. Un deuxième lauréat a été choisi pour ce prix, il s’agit de Charles Foster, un autre britannique qui pour sa part, s’est attelé à vivre successivement comme un blaireau, un renard, un cerf et un oiseau, et ce en pleine nature.

L’Ig Nobel de Physique a également récompensé deux recherches. La première, menée par Gábor Horváth et Miklós Blahó et une équipe internationale, a réussi à cerner la raison poussant les mouches à moins se poser sur des chevaux ayant une crinière blanche. La seconde étude s’était donné la mission de percer le mystère des libellules qui au moment de mourir, atterrissent sur des pierres tombales noires.

L’Ig Nobel de Médecine revient à une équipe allemande composée de Christoph Helmchen, Carina Palzer, Thomas Münte, Silke Anders, et Andreas Sprenger. Ces derniers ont réussi à prouver que lorsque l’on a une démangeaison d’un côté, le simple fait de se regarder dans un miroir et de se gratter l’autre côté suffit à se soulager.

L’Ig Nobel de Chimie a été décerné au constructeur automobile Volkswagen pour avoir réussi à régler le souci de l’extrême pollution des automobiles par une réduction automatique et électromécanique de ces émissions lors des tests, une récompenser on ne peut plus ironique après le scandale dont le fabricant allemand a récemment fait l’objet.

L’Ig Nobel de la Perception a été donné à Atsuki Higashiyama et Kohei Adachi, deux Japonais dont l’étude portait sur la manière de voir les choses différemment lorsqu’on les observe en se baissant et en mettant la tête entre les jambes.

L’Ig Nobel de la Reproduction a été remporté par Ahmed Shafik, un Égyptien ayant mené une étude complètement décalée : sur des rats, puis sur des hommes, il s’est intéressé aux effets sur la sexualité du port de pantalons et de sous-vêtement de différents tissus (polyester, coton ou laine).

L’Ig de Psychologie a été attribué à Evelyne Debey, Maarten De Schryver, Gordon Logan, Kristina Suchotzki, et Bruno Verschuere, une équipe internationale qui a mené une étude dont le but était de demander à un millier de menteurs à quelle fréquence ils mentaient, et ce afin de comprendre s’il était possible de croire à leur réponse.

L’Ig Nobel de la Paix a été remporté par Gordon Pennycook, James Allan Cheyne, Nathaniel Barr, Derek Koehler, et Jonathan Fugelsang, une équipe américano-canadienne ayant mené une étude scolaire. Intitulée « Sur la réception et la détection de la connerie pseudo-profonde », cette dernière leur a permis de déclarer que les personnes publiant des pensées positives qualifiées de « profondes » sur les réseaux sociaux sont des idiots.

L’Ig Nobel de Littérature a été gagné par un certain Fredrik Sjöberg, un entomologiste suédois. Ce dernier a tout simplement trouvé un « remède contre l’insomnie » en écrivant un ouvrage soporifique : une autobiographie en trois volumes expliquant comment collectionner des mouches.

L’Ig Nobel de l’Économie, le dernier de la série, a été remporté par Mark Avis, Sarah Forbes et Shelagh Ferguson (Royaume-Uni et Nouvelle-Zélande). Le trio a été à même de prouver qu’une personne pouvait donner une image de marque à des roches, une façon de décrédibiliser le concept markéting de la personnalité des marques.

Sources : Maxi Sciences – France Inter