Récemment, des chercheurs américains ont mis au point une intelligence artificielle dont le but est de soutenir la recherche sur le cerveau humain. Il est ici question d’une IA capable de déterminer le sexe d’une personne en analysant son cerveau avec un taux de réussite de 90 %.
Une nouvelle méthode qui s’intéresse au cerveau humain
Une question se pose assez souvent en neurologie et plusieurs études ont déjà tenté d’y répondre : le cerveau des hommes est-il différent de celui des femmes ? Grâce à ses expérimentations qui intègrent une intelligence artificielle, une équipe de l’Université de Stanford (États-Unis) pourrait obtenir des éléments de réponse.
Comme l’indique une étude parue dans la revue PNAS le 20 février 2024, les scientifiques ont en effet tenté de comprendre si une IA était capable ou non de déterminer le sexe d’une personne sur la base d’un scanner de son cerveau. Les auteurs ont fait appel à une nouvelle méthode : l’IRM dynamique à connectivité fonctionnelle. L’objectif ? Étudier comment différentes zones neuronales se synchronisent dans le cerveau pendant une phase d’activité.
Rappelons au passage que cette équipe n’est pas la seule à avoir tenté une telle approche. Cependant, les résultats antérieurs se sont révélés peu concluants dans la mesure où les IA avaient jusqu’ici beaucoup mal à se calibrer correctement. En effet, le cerveau des hommes est généralement plus volumineux que celui des femmes.
Des travaux à poursuivre
Afin d’entraîner leur IA, les scientifiques lui ont soumis pas moins de mille scanners cérébraux de jeunes hommes et femmes. Par ailleurs, il faut savoir que pour chaque scanner, le sexe de l’individu était précisé et que pas moins de 246 zones neuronales étaient représentées. Ensuite, la même série de scanners a été montrée à nouveau à l’IA, mais cette fois, elle devait déterminer par elle-même le sexe des personnes concernées. À la fin des tests, les chercheurs ont observé un taux de réussite de 90 %. Néanmoins, les scientifiques ont désiré s’assurer que l’IA était réellement performante en lui soumettant d’autres scanners. Ainsi, l’IA a observé 200 nouveaux scanners de citoyens allemands et américains âgés de 20 à 35 ans. Là encore, les résultats avaient atteint les 90 %.
La prochaine étape de ces travaux consistera à poursuivre avec des tests similaires qui intégreront des échantillons de scanners plus imposants. En effet, pour l’heure, les chercheurs ne sont pas encore pleinement certains que l’IA soit réellement capable de faire la différence entre un cerveau d’homme et un cerveau de femme.
À terme, l’objectif de ces recherches n’est autre qu’une meilleure compréhension de la répartition déséquilibrée de certaines maladies et affections entre les hommes et les femmes. Or, parmi ces maux, nous retrouvons l’anxiété, la dépression ou encore le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).