Il y a peu, une chaîne britannique publiait un article à propos d’un procédé encore balbutiant : le rôle de l’intelligence artificielle dans la fécondation in vitro (FIV). Plus précisément, le recours à l’IA a pour objectif d’augmenter le taux de succès. Or, l’IA pourrait à l’avenir prendre une place de plus en plus importante dans ce domaine.
L’IA pour améliorer les chances de succès de la FIV
Selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2023, l’infertilité concerne une personne sur six à l’échelle globale. L’OMS soulignait alors le besoin urgent d’accroître l’accès à des soins de fertilité abordables et de haute qualité. Or, la fécondation in vitro, une technique de procréation médicalement assistée et de transfert d’embryon opérationnelle depuis les années 1980, fait partie de ces soins.
Le 12 janvier 2025, la chaîne Sky News publiait un article qui traite de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans une clinique de fertilité située à Londres, l’Avenues Clinic. L’IA aide principalement à la sélection de spermatozoïdes, ovules et embryons de meilleure qualité et permet ainsi de choisir ceux qui ont le plus de chances de donner lieu à un accouchement.

Vers une réussite dès la première tentative
Évidemment, le recours à l’IA dans ce domaine en est encore à ses balbutiements. Cependant, bien que de nombreux clients de l’Avenues Clinic soient satisfaits, le gynécologue-obstétricien Ali Al Chami tient à se montrer rassurant. Il assure considérer l’IA comme un outil d’aide à la décision. Autrement dit, la décision finale concernant le choix d’un spermatozoïde, d’un ovule ou d’un embryon revient aux médecins. Toutefois, il est important de souligner que les bénéfices réels de l’association de l’intelligence artificielle au processus de FIV restent à démontrer. Mettre en exergue les preuves de ces bénéfices sera donc l’objectif des chercheurs dans ce domaine durant les prochaines années.
En premier lieu, l’un des avantages pourrait concerner une réduction du prix du programme de procréation médicalement assistée (PMA) pour les clients. En effet, un certain nombre de patientes subissent des échecs à répétition, ce qui peut évidemment alourdir la note finale. Ainsi, en assurant un succès dès la première tentative de FIV, l’IA pourrait s’imposer comme un élément incontournable dans un futur plus ou moins proche.
En 2017, nous évoquions déjà le recours à l’IA pour la FIV en Australie. Des chercheurs locaux affirmaient à l’époque qu’en proposant un modèle de sélection pertinent, l’intelligence artificielle pourrait faire mieux que les cliniciens humains dans la sélection d’embryons viables.