Une I.A pourrait bientôt concevoir des sondes spatiales autonomes

Crédits : NASA / Jet Propulsion Laboratory

L’Agence spatiale américaine travaille actuellement à déterminer la façon d’utiliser une intelligence artificielle afin que celle-ci équipe des sondes spatiales autonomes.

Associer l’intelligence artificielle aux appareils expédiés dans l’espace est une possibilité actuellement étudiée par la NASA. Le but recherché est que les sondes autonomes en projet soient capables de prendre des décisions sans attendre constamment les instructions en provenance des techniciens restés sur Terre.

Un nombre croissant de sondes sont envoyées dans l’espace, mais certaines d’entre elles doivent assurément pouvoir fonctionner de façon autonome et faire face à des situations méconnues lorsque la destination à atteindre se rapproche.

Les deux scientifiques Steve Chien et Kiri Wagstaff travaillant pour le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA estiment que les machines devront pouvoir apprendre par elles-mêmes durant leur trajet dans l’espace. Ainsi, il s’agit d’une capacité qui pourra donner les moyens aux sondes de s’adapter aux situations que celles-ci découvriront au-delà de ce qui est visible via nos instruments d’observation les plus performants.

« En prenant leurs propres décisions d’exploration, les engins spatiaux robotisés peuvent mener des enquêtes scientifiques traditionnelles plus efficacement et même effectuer des observations autrement impossibles, telles que s’adapter à un panache de courte durée sur une comète située à des millions de kilomètres de la Terre », expliquent les chercheurs du JPL dont les recherches ont fait l’objet d’une publication dans la revue Science Robotics le 21 juin 2017.

Au même titre que Google utilise une I.A afin de reconnaître des animaux de compagnie sur des photos, les sondes pourraient apprendre à identifier de la neige, de la glace ou encore faire la différence entre de l’eau chaude et de l’eau froide. Les chercheurs désirent également que les sondes soient en capacité de reconnaître les conditions météorologiques d’une planète lointaine afin de préciser les données rapportées aux scientifiques.

Selon les chercheurs, les sondes équipées d’une I.A active pourraient atteindre Alpha du Centaure, un système à trois étoiles situé à 4,24 années-lumière de notre planète. Les experts indiquent que les prochaines générations de robots dotés d’une I.A pourront détecter des « caractéristiques d’intérêt » et d’autres caractéristiques imprévues, mais également traiter et analyser des données et adapter le plan de base si besoin. De plus, si ces sondes travaillent de consort, les capacités de l’I.A seront évidemment décuplées.

Il faut savoir qu’un appareil actuellement en service est déjà équipé d’une I.A. Il s’agit du rover d’exploration Curiosity qui est doté d’un logiciel lui donnant la capacité de mesurer l’intérêt des objectifs choisis pour son ChemCam, dont la mission est d’analyser la composition d’objets à distance.

Sources : ScienceAlert – Trust My Science