Deux étudiants ont récemment présenté une innovation qui pourrait devenir très utile à l’avenir. Dévoilé lors du dernier concours d’invention Dyson, le dispositif n’est autre qu’une technologie de collecte de l’eau présente dans l’atmosphère et le brouillard. Pour les responsables du projet, cette machine utilisant de l’hydrogel pourrait venir en aide à certaines populations en difficulté.
Un dispositif durable, propre et fiable à base d’hydrogel
Qu’il s’agisse de zones situées dans le désert où en haute montagne par exemple, tout établissement humain isolé peut rencontrer des problèmes d’approvisionnement en eau potable. Souvent, les habitants de petits villages doivent parcourir de grandes distances pour en collecter et rapporter. Parfois, cette eau peut en plus être impropre à la consommation. Un duo d’étudiants de l’Institut Pratt (États-Unis) a toutefois récemment présenté son innovation pour faire face à cette problématique : l’AquaGel, une technologie de collecte de l’humidité atmosphérique. Cette innovation a participé au dernier concours The James Dysoon Awards.
« AquaGel est une technologie de collecte d’eau durable, à savoir une fine couche d’hydrogel capable d’extraire du brouillard un volume d’eau potable propre et fiable« , peut-on lire dans la publication de la plateforme du concours.
Plus précisément, l’AquaGel est une machine contenant des modules de capteur d’eau dans lesquels se trouvent une fine couche d’hydrogel imprimée en 3D. Cet hydrogel se compose d’acrylamide et d’acide acrylique (monomères) ainsi que de N,N’-Methylenebisacrylamide et de diacrylate de polyéthylène glycol (agents de réticulation). Citons également la présence d’un réseau de petits nœuds dont l’objectif est l’optimisation de la condensation de la collecte de l’eau, notamment des rosées. Évoquons aussi l’installation d’une gaze coupe-vent et d’un cadre en bois qui servent à soutenir la structure.

Des drones transporteurs d’eau
Une des étapes les plus difficiles était la mise au point de drones autonomes capables de transporter les unités de collecte jusqu’à leur emplacement. Or, ces machines devaient être programmées pour suivre des itinéraires prédéfinis, mais également utiliser des capteurs et des caméras afin d’éviter les obstacles et évoluer dans leur environnement. Pour élaborer cette partie du système, les étudiants ont eu recours à la plateforme Grasshopper 3D, au système open source ROS ainsi qu’à des algorithmes de planification de trajectoire de robot.
Originaires de Chine, Hongxuan Wu et Tao Lin, les deux étudiants, souhaitent désormais tester leur technologie dans des zones concernées par des difficultés d’approvisionnement en eau potable. Sur place, il faudra ainsi évaluer la faisabilité et l’efficacité du dispositif en conditions réelles pour pouvoir à terme aider certaines populations.
Voici une vidéo de présentation de l’AquaGel :
