Adnane Remmal, ce biologiste marocain pense avoir trouvé une alternative naturelle aux antibiotiques

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Un biologiste marocain estime que certaines huiles essentielles peuvent augmenter l’efficacité des antibiotiques. Le médicament qui verra le jour dans un futur proche peut potentiellement répondre à ce qui s’avère être une véritable question de santé publique mondiale.

« La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement. Elle peut toucher toute personne, à n’importe quel âge et dans n’importe quel pays », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis octobre 2016.

Le pouvoir des huiles essentielles consistant à redynamiser les antibiotiques a été découvert par Adnane Remmal, biologiste à l’Université de Fès (Maroc). Cette trouvaille source d’espoir a valu au chercheur le prix de l’inventeur 2017 décerné par l’Office européen des Brevets (OEB), une grande première pour un scientifique originaire du continent africain.

Durant une décennie, l’expert s’est principalement intéressé à la médecine traditionnelle du Maroc, là où de nombreux locaux utilisent toujours des huiles essentielles issues de plantes aromatiques (origan, thym, etc.) afin de se soigner au quotidien. Ces plantes sont donc capables de protéger les personnes des bactéries, mais le chercheur devait tout d’abord identifier la molécule responsable de ces bienfaits.

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L’intéressé sait maintenant comment améliorer la résistance des antibiotiques et assurer leur efficacité. Il voit même plus loin : « Aujourd’hui, le médicament d’Adnane Remmal combine huiles essentielles et antibiotiques. Mais demain, avec l’avancée de ses recherches, les principes actifs d’huiles essentielles pourraient tout simplement remplacer ces médicaments traditionnels, qui rapportent encore des sommes folles à l’industrie pharmaceutique » déclare-t-il.

L’invention est déjà brevetée et les tests sont pratiquement terminés. Sous réserve d’un bon déroulement de la fin du processus, un médicament disponible en pharmacie pourrait voir le jour dès 2018 !

La résistance aux antibiotiques est depuis une poignée d’années une question récurrente préoccupant de plus en plus la communauté scientifique. Rien qu’en France, plus de 13 000 personnes meurent à cause de ce problème. L’OMS a même déclaré qu’il s’agissait là de « l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement. »

Sources : Ouest France PositivR