Hubble photographie la comète entrante la plus éloignée jamais observée

Crédits d’image : NASA/ESA/D. Jewitt, Université de Californie, Los Angeles.

 Des astronomes ont récemment photographié la comète entrante la plus éloignée jamais observée. Elle était située à environ 2,4 milliards de kilomètres du Soleil (au-delà de l’orbite de Saturne). Légèrement chauffé par le soleil, l’objet commençait déjà à développer un nuage de poussière d’environ 130 000 kilomètres de large enveloppant un petit noyau solide de gaz congelé.

C / 2017 K2 (ou simplement « K2 ») est une comète entrante découverte le 21 mai dernier. Cela fait des millions d’années que la belle voyage depuis son foyer situé dans les régions extérieures et glaciales du système solaire. L’orbite de la comète indique en effet qu’elle provient du nuage d’Oort, un réservoir de forme sphérique de presque une année-lumière de diamètre contenant les restes de la formation de notre Système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Le Dr David Jewitt et son équipe, de l’Université de Californie (Los Angeles, États-Unis) ont fait appel à Hubble et sa Wide Field Camera 3 en juin dernier pour examiner de plus près notre visiteur glacial. Voici la photo :

Cette image de Hubble nous montre un nuage flou de poussière appelé coma entourant la comète C / 2017 K2 PANSTARRS (K2), la comète active la plus éloignée jamais observée dans le Système solaire. Crédits d’image : NASA/ESA/D. Jewitt, Université de Californie, Los Angeles.

Pour mettre cela en perspective, cette illustration nous montre l’orbite de K2 lors de son premier voyage dans notre système. On la voit ici à mi-chemin entre les orbites de Saturne et d’Uranus :

Crédits d’image : NASA/ESA / A. Field, STScI.

Sur la base des observations de Hubble, les astronomes suggèrent que la lumière du soleil commence à chauffer les gaz volatils congelés tels que l’oxygène, l’azote, le dioxyde de carbone et le monoxyde de carbone qui recouvrent la surface glaciale de la comète. Ces volatils glacés s’échappent de la comète et libèrent de la poussière, formant ainsi le « coma ».

Hubble aura par ailleurs permis d’estimer la taille du noyau de la comète : environ dix-neuf mètres de diamètre. Le halo de poussière aurait en revanche un diamètre équivalent à dix fois celui de notre planète.

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