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Crédits : capture YouTube / Michigan Engineering

Un homme paraplégique a réussi à contrôler un drone virtuel par la pensée

Dans le cadre d’une étude récemment menée aux États-Unis, des chercheurs semblent avoir fait un pas vers ce qui s’apparente à de la télékinésie. En effet, un homme paralysé a pu contrôler un drone virtuel dans un simulateur uniquement par la pensée. Malgré de premiers résultats encourageants, les scientifiques continuent de travailler sur leur dispositif.

Une zone particulière du cerveau

Depuis quelques années, la recherche autour des technologies visant à rendre les personnes paralysées plus autonomes dans leur quotidien avance. En 2021, par exemple, un individu paraplégique avait réussi à écrire sur un écran grâce à un implant. Pour parvenir à cette prouesse, les chercheurs avaient placé des électrodes dans les zones de son cerveau dédiées au langage. Plus récemment, le 20 janvier 2025, une autre étude publiée dans la revue Nature Medicine relate une autre avancée. Une équipe de chercheurs de l’Université de Stanford et de l’Université du Michigan (États-Unis) y explique avoir permis à un homme paralysé de contrôler un drone virtuel par la pensée.

Les scientifiques ont placé des microélectrodes dans son gyrus précentral, une zone qui joue un rôle clé dans la planification, le contrôle et l’exécution des mouvements volontaires des muscles. Par ailleurs, seul l’hémisphère gauche de cette zone est concerné, à savoir celui qui influence les mouvements de la partie droite du corps. L’individu, un homme droitier de 69 ans devenu paraplégique à la suite d’une lésion de la moelle épinière, a ainsi réussi à contrôler un drone lors d’une course d’obstacles dans un environnement virtuel (voir vidéo en fin d’article).

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Crédits : Henderson et coll., Nature Medicine, 2025

Un dispositif prometteur, mais très invasif

« Nous avons mis au point un système d’interface cerveau-ordinateur performant fondé sur les doigts qui permet le contrôle continu de trois groupes de doigts indépendants et dont le pouce peut être contrôlé en deux dimensions, ce qui donne un total de quatre degrés de liberté », peut-on lire dans l’étude.

L’homme a donc été en mesure de se comporter comme s’il tenait une manette dans ses mains. La manette n’existe pas et les doigts ne remuent pas, mais le drone virtuel est cependant bel et bien sous contrôle. En revanche, il est important de rappeler que le dispositif qui a permis cette prouesse est particulièrement invasif, car il nécessite une intervention chirurgicale.

Les scientifiques indiquent ainsi vouloir à présent travailler sur un dispositif plus léger et donc moins invasif. Ils ont en tout cas déjà pensé aux applications potentielles de leur innovation. Or, elle permettrait selon eux aux personnes paralysées d’utiliser simplement leur pensée pour interagir avec des machines, travailler, jouer à des jeux vidéo ou encore composer de la musique.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.