Il y a quelques semaines, un homme s’est rendu dans une clinique spécialisée en se plaignant d’une gêne de longue date à l’intérieur de la narine droite. Une rhinoscopie et un examen tomodensitométrique ont finalement révélé la présence d’une dent ectopique inversée dans la cavité nasale.
Les dents ectopiques sont rares, mais il est encore plus rare d’en avoir une dans le nez. L’étude de cas vient d’être publiée dans le New England Journal of Medicine. Selon le rapport, un homme de 38 ans s’était rendu dans le service oto-rhino-laryngologie (ORL) de l’hôpital Mont Sinaï de New York se plaignant de difficultés à respirer par la narine droite. Selon le patient, ces problèmes duraient depuis plusieurs années.
Une intruse dans les narines
L’examen physique aurait ensuite révélé un septum dévié (le cartilage au milieu qui sépare une narine de l’autre), ainsi qu’une obstruction osseuse et une déchirure de deux centimètres de long vers l’arrière du septum. Comment l’expliquer ? En regardant d’un peu plus près au moyen d’un fibroscope (tube souple formé de fibre optique qui permet de voir à distance), les médecins ont alors isolé la coupable : une « masse blanche dure » dépassant du sol de la narine.
Un tomodensitogramme a ensuite confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’une dent ectopique. En anatomie, il s’agit d’un terme un peu fourre-tout visant à souligner le placement anormal d’une partie du corps.
Concernant les dents, ces pathologies concernent entre 0,1% à 1% de la population seulement. Toutefois, en règle générale, les dents concernées poussent relativement près de leur emplacement habituel. Et de fait, elles ne sont pas difficiles à manquer. Jusqu’à présent, seuls quelques cas semblables à celui-ci ont été signalés par des médecins.

Les médecins ne détaillent pas comment cette dent égarée a bien pu se former, mais ils soulignent que la génétique est souvent considérée comme un facteur de risque.
Notez que les dents ectopiques ne sont pas systématiquement traitées. En effet, certaines peuvent se développer normalement après avoir défié les « consignes anatomiques ». Selon leur position, elles peuvent également être ajustées au moyen d’appareils orthodontiques. Ici, les médecins ont finalement opté pour une ablation chirurgicale. La dent mesurait quatorze millimètres de long. Depuis, l’homme peut enfin respirer normalement.