Hautes pressions records aux Îles Britanniques : des météorologues invitent à mesurer l’effet sur le point d’ébullition de l’eau

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Champ de vent près du sol associé à la puissante cellule anticyclonique positionnée sur le nord-atlantique (A) le 29 mars 2020. Crédits : earth.nullschool.net.

Ce week-end, la pression atmosphérique a atteint des niveaux exceptionnellement élevés sur les Îles Britanniques. À cette occasion, les météorologues anglais ont invité quiconque le souhaitait à mesurer l’impact sur le point d’ébullition de l’eau. De quoi combler un soupçon de temps libre en cette période de confinement généralisé.

Les 19 et 20 janvier dernier, toute l’Europe de l’ouest fût concernée par des pressions atmosphériques extrêmement élevées. En particulier, le Royaume-Uni où l’on relevait 1049,6 hPa à la station de l’aéroport International de Londres Heathrow. Un record absolu pour la capitale en plus de 300 ans de mesures. Lors de cet épisode, le baromètre est monté à 1050,5 hPa au Phare de Mumbles, dans le sud du Pays de Galles. Une valeur plus vue depuis au moins 60 ans à l’échelle du Royaume-Uni.

Hautes pressions : jusqu’à près de 1052 hPa en Irlande

Un scénario qui a semblé se rejouer le week-end dernier alors qu’un puissant anticyclone prenait ancrage sur l’Atlantique nord. Durant cet événement, seules les Îles Britanniques se sont retrouvées à proximité du centre de la cellule anticyclonique. On a relevé jusqu’à 1051.2 hPa à South Uist (Écosse) le 29 mars, établissant un nouveau record de haute pression pour un mois de mars au Royaume-Uni. Le précédent remontant au 3 mars 1990 avec 1047,9 hPa.

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Pression réduite au niveau de la mer à la mi-journée du 29 mars 2020. Crédits : Meteociel.fr.

Au cours de cette même journée du 29 mars, la pression a atteint les 1051,9 hPa en Irlande. Une valeur rapportée par une bouée et qui signe un nouveau record tous mois confondus pour le pays, battant les 1051,7 hPa du 28 janvier 1905. Le record absolu pour les Îles Britannique reste quant à lui toujours intact, porté à 1053,6 hPa à Aberdeen et daté du 31 janvier 1902.

On rappellera que les anticyclones s’accompagnent d’un temps très stable – donc calme – qui n’attire pas l’attention sur eux. Par conséquent, difficile de remarquer quoi que ce soit lorsque des records de fortes pressions sont atteints ou battus. Tout l’inverse des basses pressions, lesquelles amènent vents tempétueux, fortes précipitations et submersions marines !

Pression et point d’ébullition de l’eau : une expérience à domicile 

En cette période de confinement et avec les fortes pressions évoquées, les météorologues de l’Université de Reading en Angleterre ont invité les britanniques – passionnés, professionnels ou simplement curieux – à effectuer une expérience. Plus précisément, à mesurer le temps nécessaire pour porter à ébullition 1 kilogramme d’eau lors du régime anticyclonique. Puis, à répéter l’expérience ultérieurement une fois la pression revenue à des valeurs plus proches des normes. Ceci afin de « (…) voir si le petit effet qu’a la météo sur le changement du point d’ébullition peut être détecté de cette façon ». Car il s’agit en effet d’une évaluation indirecte.

La réalité physique sous-jacente est bien connue : il est plus difficile de faire bouillir de l’eau à haute pression. C’est sur ce principe que se base la cocotte-minute ! Les détails de l’initiative (protocole à suivre, etc.) sont disponibles au lien suivant.

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