Objet des désirs de nombreux alpinistes à travers le monde, le Mont Everest est haut de 8 848 mètres et est situé dans la chaîne de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet. Au-dessus des 8 000 mètres l’altitude, on parle de la « zone de la mort ».
C’est à partir de 1922 que les alpinistes ont commencé à vouloir défier l’Everest pour le gravir jusqu’à son sommet. Les premières réussites n’arrivent qu’en 1953, avec Edmund Hillary et Tensing Norgay qui réussirent enfin à le vaincre. On estime à environ 14 000 le nombre d’alpinistes qui ont tenté de le gravir depuis 1922, avec environ 4 000 réussites, rendues possibles en grande partie grâce aux sherpas, les porteurs.
Sur le Mont Everest, à l’approche du sommet, il existe une zone communément appelée la « zone de la mort ». S’il en est ainsi, c’est parce qu’au-delà d’une altitude de 8 000 mètres, le fonctionnement des organes est fortement mis à mal à cause de la raréfaction de l’oxygène, qui n’est présent qu’à environ un tiers de la normale.
Cette zone met le corps humain en grande difficulté. La neige est glacée et les puissantes rafales peuvent amener à des glissades mortelles. Les températures sont si basses que les parties du corps non couvertes peuvent geler, sans compter sur le mal des montagnes, qui fait délirer. Douze heures, c’est le maximum supportable par le corps humain dans cette « zone de la mort », un laps de temps très court puisqu’aujourd’hui, on assiste à un véritable embouteillage des expéditions. La zone est devenue une « autoroute des montagnes ».
Aujourd’hui, les cadavres très bien conservés par le froid balisent le sentier le plus utilisé. En effet, l’ascension de l’Everest est devenue un commerce destiné à plus ou moins n’importe qui. Pour un coût oscillant entre 22 000 € et 40 000 €, selon que le départ se fasse du Tibet ou du Népal, tout est mis à la disposition du client : un sherpa personnel, des bouteilles d’oxygène et l’équipement pour les différents camps jusqu’au sommet.
Ceux qui y sont allés pointent la nécessité d’une importante préparation physique, mais surtout mentale, pour pouvoir supporter les deux mois d’efforts que demande l’expédition. Sans oublier les exigences de l’acclimatation à la haute altitude qui peut amener à une perte d’appétit et de nombreux maux pour l’organisme. « Les huit dernières heures d’ascension vers le sommet me paraissent en durer deux. Je ne suis plus complètement lucide. Je suis dans un état second, comme m’observant en train de grimper. Je progressais en tête. Soudain, j’aperçois une forme sur l’arête, un corps gelé. J’étais prêt à tout sauf à voir des cadavres. Ça m’a renvoyé à moi-même et je me suis dit : “Mais qu’est-ce que je fous là ?” Comment peut-on apercevoir un cadavre alors qu’on n’aperçoit aucun danger apparent ? Ça m’a fait un choc », raconte notamment Jerôme Brisebourg, alpiniste depuis 2001 après son ascension de 2011.
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Source : rue89