Pourquoi certains aliments provoquent-ils des flatulences ?

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De nombreuses études très sérieuses ont révélé que l’être humain pète environ 14 fois par jour. Aussi impolis et inélégants soient-ils, les pets, ou plus décemment appelés flatulences, sont le résultat d’une bonne digestion. Mais certains aliments comme les haricots semblent accentuer ce phénomène digestif qui se déroule au niveau de l’intestin. Alors pourquoi les haricots et d’autres aliments de la même catégorie sont-ils générateurs de gaz ? Telle est la question que beaucoup de personnes se posent sans oser l’avouer. 

Petite histoire des gaz

Après avoir été mâchés, découpés en petits morceaux, les aliments sont enduits de salive et transformés en bouillie grâce aux enzymes contenues dans l’estomac. Puis ils atterrissent dans notre intestin, c’est ici que commence tout le travail de fabrication des pets. Certains nutriments passent la paroi intestinale pour rejoindre le sang, tandis que d’autres, trop gros ou indigestes, ne peuvent la traverser. C’est ici que notre flore intestinale intervient. La flore intestinale, c’est une cohorte de bactéries amies, qui se chargent de transformer ces substances en nutriments utiles pour notre corps. Ainsi, ils pourront facilement pénétrer dans notre circulation sanguine pour fournir de l’énergie à l’organisme. Ces bactéries sont dites anaérobies car elles vivent sans oxygène, sans « respirer » donc. Leur mode de vie, c’est la fermentation. Grâce à ce procédé, elles fabriquent leur propre énergie en transformant certains sucres et en libérant des gaz… responsables de nos flatulences.

Pourquoi certains aliments font-ils péter ?

Il faut tout d’abord savoir que les haricots sont des féculents, au même titre que les pâtes ou les pommes de terre. Ils sont donc riches en sucres divers. Digérés par le gros intestin et la flore bactérienne, ils sont très difficiles à digérer car lourds et nutritifs. Au final, plus un aliment contient de substances non digestes, plus notre flore intestinale fermente et produit des gaz. Une fois les gaz dans notre intestin, il faut les évacuer. Leur cheminement naturel va les conduire jusqu’à l’extrémité basse de notre tube digestif, à savoir l’anus. Leur sortie, en fanfare sonore ou en silence (selon leur vitesse) correspond à un pet, composé d’azote, de CO2, d’oxygène, d’hydrogène et de méthane. C’est donc parce que les haricots blancs (ou flageolets), mais aussi les choux ou les pommes contiennent certains sucres (comme le fructose ou d’autres petits sucres appelés oligosaccharides) que nos enzymes ne savent pas dégrader que ces aliments font péter.

Petit conseil pratique pour finir

Indésirables à souhait, les gaz nous mènent souvent la vie dure. Apparaissant souvent sans crier gare, ils peuvent s’avérer malodorants car ils sont composés de sulfure d’hydrogène, un gaz qui sent « l’œuf pourri ». D’ailleurs, d’une manière générale, plus on mange d’aliments contenant du soufre, plus nos pets risquent de sentir mauvais. Une manière de réduire l’effet indésirable de notre système digestif, est de se débarrasser de l’eau de cuisson des flageolets dès qu’ils sont cuits et de replonger ceux-ci dans une eau propre.

Sources : AllodocteurSciences et avenir