Les robots vont bientôt investir une partie des foyers citoyens, cela est indéniable. Cependant, l’intrusion de machines équipées d’une intelligence artificielle pose la question de la sécurité des personnes. Des hackers ont démontré qu’ils pouvaient prendre le contrôle de certains robots domestiques à distance et les rendre potentiellement dangereux pour leurs propriétaires.
Alors qu’en ce moment, la polémique concernant la domotique est axée sur les robots tueurs, la question des robots domestiques se fait plus discrète. En effet, l’idée que des robots fassent partie de notre quotidien est quasiment déjà acceptée et leur arrivée dans nos foyers est annoncée comme imminente.
Mais comme le rapporte le quotidien britannique The Telegraph dans un article du 22 août 2017, un groupe de hackers éthiques travaillant pour la société IOActive (États-Unis) ont effectué des recherches surprenantes. Les pirates ont relevé des points sensibles concernant les logiciels de robots destinés à être commercialisés à grande échelle par trois grandes sociétés : l’américain Universal, le chinois UBTech ainsi que le japonais Softbank.
Dans quelques vidéos publiées sur YouTube, dont une à visionner en fin d’article, les pirates d’IOActive font la démonstration de leurs résultats. Ils parviennent à changer les robots Pepper et NAO de Softbank en « espions » transformés en dispositifs de surveillance placés au sein même d’un domicile. Ainsi, les robots ont été capables de capter des images et des sons puis de les transmettre à une tierce personne qui pourrait être malveillante dans la réalité.
Ensuite, les hackers se sont attaqués au robot Alpha 2 d’UBtech et l’ont transformé en robot teigneux. Ce dernier a alors été surpris en train de frapper ardemment une tomate à l’aide d’un tournevis, le tout accompagné d’un rire digne d’un film d’horreur.
La société IOActive n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il y a quelques mois, les hackers ont réussi à prendre le contrôle d’une automobile ainsi qu’un Segway, célèbre gyropode électrique déjà commercialisé depuis quelques années à l’aide d’un simple smartphone. La société avait alors communiqué aux différents fabricants les failles de sécurité relevées, mais pratiquement un an plus tard, les pirates estiment que peu d’efforts ont été faits de ce côté-là .
Pourrait-il en être de même concernant les robots domestiques dont l’arrivée est très proche ? Les travaux de ces hackers tendent à démontrer que même s’ils constituent évidemment une menace, les robots tueurs ne seraient pas les seuls à devoir attiser la suspicion. L’apparence ne fait pas le moine !
Sources : The Telegraph – Clubic – Papergeek