Une étude menée aux États-Unis montre que les nuisances sonores émanant d’un aéroport peuvent avoir un lien avec la prise de poids chez les personnes qui vivent à proximité. Outre le risque de surpoids, le ballet des avions peut également augmenter les risques d’anxiété au quotidien.
Des niveaux de bruit de 45 décibels ou plus
Les médias scientifiques traitent énormément de sujets en lien avec différents types de pollution, à savoir la pollution de l’air, des océans, des cours d’eau, des sols, etc. Toutefois, il existe un type de pollution beaucoup moins médiatisé : la pollution sonore, dont les effets sur la santé ne sont pourtant pas moins dérangeants. En 2015, par exemple, une étude suédoise évoquait des liens étroits entre les nuisances sonores en ville et la prise de poids chez les citadins.
En mai 2024, une autre étude publiée dans la revue Environment International va dans le même sens. Selon les chercheurs de l’Université de Boston (États-Unis), la répétition des nuisances sonores provenant des avions au départ et à l’arrivée d’un aéroport influe en effet sur la prise de poids des riverains. L’étude stipule plus précisément que les personnes exposées à des niveaux de bruit d’avion de 45 décibels (dB) ou plus sont plus susceptibles d’avoir un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé. Toutefois, des IMC plus importants ont été mesurés chez des personnes exposées à niveaux de bruit de 55 dB.
Des taux de cortisol élevés dans la salive en cas de proximité avec un aéroport
« Dans notre monde moderne, le bruit est continuellement autour de nous et notre corps ne s’est peut-être pas adapté à cet apport constant de bruit. Le bruit influence les réponses au stress, ce qui peut déclencher une série d’événements pouvant conduire à un IMC plus élevé et plus tard à une maladie », a déclaré dans un communiqué Junenette Peters, du département de santé environnementale à l’Université de Boston.
Le stress et l’anxiété sont fortement corrélés à la prise de poids, tout comme le manque de sommeil. De plus, les chercheurs ont affirmé que les personnes habitant près des aéroports avaient un taux de cortisol élevé dans leur salive. Or, il s’agit ici d’un marqueur de stress et dans la mesure où ce même stress est un perturbateur métabolique, il peut malheureusement favoriser certaines mauvaises habitudes comme le grignotage.
Enfin, il est important de souligner que la pollution sonore n’impacte pas seulement les humains. D’autres études antérieures ont prouvé que le bruit en ville pouvait avoir des effets néfastes sur les oiseaux ou encore sur les arbres.