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Le « Grand Trou Bleu » du Belize révèle une cause possible de la disparition des Mayas

Crédits : U.S. Geological Survey (USGS) / Wikipédia

La civilisation préhispanique des Mayas fascine par l’héritage qu’elle a laissé derrière elle à l’humanité, mais soulève aussi quelques mystères. Parmi eux, la cause de son extinction, aux alentours de 900 apr. J.-C. Une étude américaine pense avoir résolu cette question.

C’est le fameux « Grand Trou Bleu » du Belize, cette dépression circulaire située dans les eaux turquoise du récif de Lighthouse, à quel que 70 km au large de Belize City, en Amérique Centrale, qui pourrait avoir contribué à percer le mystère de la disparition de la civilisation Maya, entre le IXe et le Xème siècle de notre ère.

Ce sont des scientifiques de l’Université de Rice et de Louisiana State, aux États-Unis, qui ont procédé à divers prélèvements à l’intérieur de cette merveille géologique de 300 mètres de large pour 120 mètres de profondeur, des prélèvements de sédiments qu’ils ont ensuite comparé à ceux réalisés dans le lagon de la baie centrale de Belize.

Ce « Grand Trou Bleu » est entouré par une barrière de corail qui empêche de nouveaux sédiments de s’y déposer, mais cette barrière n’est pas impénétrable et de forts épisodes météorologiques peuvent faire traverser les récifs pour y déposer de fines couches de sédiments. Plusieurs couches se sont donc formées au fil des siècles, véritables témoins des événements climatiques du passé.

Pyramide à degrés de la cité postclassique maya de Chichén Itzá.
Pyramide à degrés de la cité postclassique maya de Chichén Itzá. Crédits : Fcb981 / Wikipédia

Sur ces sédiments, ce sont les taux de titane et d’aluminium qui ont intéressé les chercheurs. Or, ces taux étaient très faibles dans les profondeurs de cette dépression, ce qui suggère que la région ait dû faire face à un très faible taux de précipitations entre 800 et 900 après J-C. Une période qui correspond à la fin tumultueuse de la période Maya, quand ils ont notamment décidé de migrer vers le nord à la recherche de conditions climatiques meilleures.

Une seconde vague de sécheresse apparue entre 1000 et 1100 apr. J.-C. a semble-t-il provoqué la chute de la cité maya de Chichén Itzá, la sécheresse entraînant la plupart du temps des problèmes de récoltes et donc, de famine. D’autres sédiments tirés d’une stalactite d’une grotte du Belize étudiée en 2012 renforcent d’ailleurs l’idée d’une sécheresse pendant la période du déclin de cette civilisation.

Source : maxisciences

– Illustration principale : Eric Pheterson

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Rédigé par David Louvet-Rossi