Grâce au confinement, le jour du dépassement de la Terre recule de trois semaines !

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Crédits : Mediadeka / Pixabay

Le Global Footprint Network a évalué la date du jour du dépassement de la Terre pour 2020, marquant le moment où l’humanité a consommé l’intégralité des ressources générées par les écosystèmes. Cette année, le jour du dépassement de la Terre devrait tomber trois semaines plus tard qu’en 2019, et ce en raison de la crise du Covid-19.

Un recul historique

Les humains utilisent une quantité de ressources naturelles équivalente à environ 1,75 Terre. L’empreinte écologique de nos sociétés est la seule mesure permettant de comparer la demande de ressources des individus, des gouvernements et des entreprises à ce que la Terre peut renouveler. Selon l’institut de recherches international Global Footprint Network, le « jour du dépassement de la Terre » devrait tomber le 22 août 2020 (1,6 Terre) Or l’an dernier, ce jour était arrivé le 29 juillet soit trois semaines plus tôt.

Ce recul significatif s’explique par les mesures de confinement adoptées dans le monde en raison de la pandémie de Covid-19. Surtout, il faut se rendre compte que ce même recul a le mérite d’être historique ! En effet, notre planète fait depuis longtemps face à une tendance augmentation de l’empreinte écologique mondiale, et ce pratiquement chaque année. Pour retrouver une date du jour du dépassement de la Terre aussi tôt dans l’année, il faut tout de même remonter à 2005 (voir graphiques ci-dessous).

graphique jour du dépassement
Crédits : Global Footprint Network

Un recul imposé par la pandémie

En se basant sur les données de l’ONU, le Global Footprint Network a estimé à 14,5 % la baisse de l’empreinte carbone cette année par rapport à 2019. Par ailleurs, entre le 1er janvier et le jour du dépassement, il est question d’une baisse de 9,5 %. La principal raison de cette baisse de l’empreinte carbone n’est autre que la réduction de la consommation énergétique.

« Cela montre que des changements importants et rapides sont possibles. Mais cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique dans nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer » constate Mathis Wackernagel, dirigeant le Global Footprint Network.

Preuve que cette baisse est le fait de la pandémie et non d’une réelle volonté de changement, la récente explosion des niveaux de pollution en Chine après le déconfinement. En effet, le pays travaille à relancer la machine économique et tend à retrouver petit à petit un niveau d’activité similaire à celui d’avant la pandémie. Or, ce sera logiquement le cas de tous les pays actuellement confinés.