Une goutte d’eau fait le tour de la Terre en…

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L’eau se renouvelle indéfiniment et pour comprendre ce mécanisme complexe, il faut s’intéresser au cycle de l’eau. Chaque goutte d’eau fait un long voyage avant de passer par nos robinets et repartir pour de nouvelles contrées.

Le cycle de l’eau (ou cycle hydrologique) est un phénomène naturel qui représente le parcours entre les grands réservoirs d’eau liquide, solide ou de vapeur d’eau sur Terre, à savoir les océans, l’atmosphère, les lacs, les cours d’eau, les nappes d’eau souterraine ainsi que les glaciers. Ce cycle est d’ailleurs très bien expliqué dans une superbe animation publiée par le Centre d’Information sur l’Eau (CIEAU).

Le magazine Science & Vie évoque une simulation ayant été faite, mettant en scène une goutte d’eau « marquée » et larguée au large du Timor Oriantal, un pays frontalier de l’Indonésie (à l’est). Ainsi, la fameuse goutte aurait fait le tour de la Terre en un millier d’années lors d’un périple d’une distance de trois millions de kilomètres, en passant par l’intégralité des bassins océaniques de notre planète. Cette distance est faramineuse à notre échelle puisque celle-ci est quasiment égale à huit fois la distance Terre-Lune !

Les courants océaniques dictent le chemin emprunté par la goutte, celle-ci redescendant sur l’Australie avant de traverser l’océan Indien, arrivant près du sud de l’Afrique puis remontant sur la péninsule Arabique avant de gagner la pointe de la péninsule Indienne. Ensuite, la goutte repart en direction de Madagascar plus contourne l’Afrique du Sud, s’engageant ensuite dans l’océan Atlantique en direction de l’Amérique du Sud qu’elle longera du Brésil jusqu’au Mexique. À partir de là, la goutte suivra le Tropique du Cancer jusqu’au sud du Maroc, avant de repartir vers les Caraïbes avant d’aller vers le nord en direction de l’océan Arctique.

Crédits : Institut océanographique de Woods Hole (WHOI)

Le trajet évoqué ci-dessus a pris 135 ans à notre goutte ! En arrivant près du pôle Nord, le voyage perdra énormément en vitesse, se situant jusque-là autour de trois mètres par seconde. Dans les eaux froides, la goutte plonge dans les profondeurs océaniques en raison des courants profonds, à destination du sud de l’Atlantique, plus précisément dans le but de rejoindre l’Antarctique.

Ce trajet, dont la vitesse ne sera que de quelques millimètres par seconde, prendra tout de même neuf siècles ! Enfin, la goutte sera entrainée vers l’océan Indien, remontant progressivement à la surface afin de recommencer un nouveau cycle. Ce phénomène est nommé « grand cycle de l’eau », mais il existe également le « petit cycle de l’eau », en référence au cycle domestique, dont la définition ci-dessous est donnée par l’Observatoire National des Services d’eau et d’assainissement :
« Depuis le XIXe siècle, l’Homme a mis en place tout un système pour capter l’eau, la traiter (si nécessaire) afin de la rendre potable, de pouvoir en disposer à volonté dans son domicile, en ouvrant simplement son robinet, puis pour collecter cette eau, une fois salie, la traiter et la restituer suffisamment propre, au milieu naturel, pour qu’elle n’altère pas le bon état écologique de ce dernier. »

Crédits : Observatoire National des Services d’eau et d’assainissement

Sources : Science & VieL’InternauteCIEAU