Voici Gonda, l’une des villes la plus sales au monde

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L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde. Avec ses 1,3 milliard d’habitants, le pays fait face à un boom démographique sans précédent avec de nombreuses conséquences économiques, sociales et environnementales. Pour protéger les écosystèmes, le gouvernement fit rentrer en vigueur en 1986 l’Environment Protection Act, une loi visant le traitement des eaux et des déchets. Malheureusement, l’alternative semble ne pas avoir pu empêcher l’ensevelissement de nombreuses villes sous les détritus.

Située dans l’État indien de l’Uttar Pradesh, la ville de Gonda vient d’obtenir un titre peu glorifiant. En effet, une étude effectuée par le gouvernement indien durant l’année 2017 qualifie la ville comme étant la plus sale du pays ! Et pour cause, même les quartiers les plus chics de la cité ont aussi leur lot de détritus ! Les trottoirs sont jonchés de matières fécales où les mouches s’agglutinent. Les égouts remplis de déchets sont totalement bouchés, libérant une odeur nauséabonde. L’air y est irrespirable ! Pas un endroit n’est épargné, même les parcs croulent sous les déchets.

À Gonda, le ramassage d’ordures est inexistant. Le classement des villes les plus sales du pays effectué récemment par l’État indien révèle une réalité que les habitants ne niaient pourtant pas. Sur les 434 villes en liste, Gonda arriva dernière. Des centaines de maisons abandonnées tombent en ruines, des cadavres d’animaux décomposés favorisant les maladies jonchent les rues, cette décharge à ciel ouvert fait le bonheur des animaux errants, mais est devenu un cauchemar quotidien pour ses habitants.

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Comment la ville en est-elle arrivée là ? D’après les résidents, l’origine du problème proviendrait de l’apathie des décideurs locaux et d’une corruption omniprésente. Les fonds nécessaires à l’entretien des espèces publiques et aux traitements des déchets seraient détournés par les autorités. Rajiv Rastogi, un habitant de la ville de Gonda explique : « Les problèmes de main-d’œuvre et d’infrastructures auxquels nous sommes confrontés sont le résultat d’une décennie de développement urbain sans planification ».

Le titre attribué à la ville de Gonda semble cependant avoir eu des répercussions positives sur la gestion citadine : le responsable administratif du district, J.B Singh, vient d’annoncer que la ville s’était engagée à investir dans des camions-poubelles et des poubelles. Reste maintenant à éduquer la population qui avait jusqu’à maintenant pris l’habitude d’utiliser la rue comme décharge publique. Une responsabilité citoyenne est à mettre en place.

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