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Le Golfe de Gascogne théâtre d’une tempête subtropicale dans les prochaines heures ?

Crédits : Pixabay

Ce mardi 13 septembre, l’ouest de la France a été frappé par une violente activité orageuse, laquelle devrait se poursuivre les jours prochains et, ce mercredi 14 et jeudi 15 septembre, une dépression à cœur chaud et fortement instable nommée Stéphanie va se creuser dans le Golfe de Gascogne et peut-être évoluer vers une tempête subtropicale.

L’activité orageuse très virulente, causée par un creusement dépressionnaire, qui a frappé l’ouest de la France ce mardi 13 septembre devrait se poursuivre sous la forme d’une dépression isolée sur le sud de la Bretagne, avant d’évoluer vers le Sud et le Golfe de Gascogne en ce mercredi et la nuit prochaine. Si cette dépression venait, comme le suggère une éventualité, à subir un creusement important, elle pourrait évoluer en une tempête subtropicale, du jamais vu dans la région.

Une dépression subtropicale, c’est quoi ?

Les « Tropical-Like Cyclone » (TLC), ou dépressions subtropicales, sont des phénomènes hybrides qui se développent généralement en réponse à une forte dynamique d’altitude, à la manière des dépressions extra-tropicales, communes de nos latitudes. Aussi, elles ne présentent pas de système frontal dans leur partie centrale, sont associées à une forte activité convective jusqu’en périphérie immédiate du minimum dépressionnaire, et développent un noyau d’anomalie chaude en surplomb du minimum de surface, comme c’est le cas pour les cyclones tropicaux, nous apprend l’observatoire français des tornades et orages violents (Keraunos).

C’est cette tendance hybride qui donne aux tempêtes subtropicales leur caractère parfois violent, puisqu’elles sont capables de générer à la fois de très fortes pluies et des rafales de vent violentes. Elles peuvent également parfois provoquer un œil, comme les cyclones tropicaux. En France, c’est sur les côtes méditerranéennes que ces tempêtes sévissent généralement, affectant violemment le littoral ; on parle alors de « Medicane« , pour Mediterranean Hurricane. Mais sur les côtes Atlantique, aucun événement de ce genre n’a été enregistré, les conditions n’y étant pas propices. Il s’agirait alors d’une première.

La probabilité qu’un phénomène de ce genre se produise est estimée à environ 30%. Si cela devait être le cas, la dépression entrerait en transition subtropicale dans la nuit de mercredi à jeudi, puis garderait ses caractéristiques hybrides durant la journée de jeudi au moins. « Compte tenu de la proximité avec les côtes d’Aquitaine, les conséquences seraient marquées, avec des pluies abondantes et des rafales supérieures à 100 km/h près des côtes« , prévient l’Observatoire.

À l’heure actuelle, on peut déjà voir sur les images satellites l’enroulement nuageux se former au large de la Bretagne, alors que la pression tombe autour de 1000 hpa au centre du système dépressionnaire. Les dernières modélisations laissent toutefois penser que le sud-ouest de la France resterait plutôt à l’écart malgré une dégradation pluvio-orageuse attendue jeudi soir et des rafales de vent sur les côtes où les vagues pourraient atteindre les 2 mètres. Dans le même temps, de fortes pluies orageuses vont continuer à toucher le sud de la France ce mercredi, remontant ensuite sur le nord-ouest du pays en soirée.

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Rédigé par David Louvet-Rossi