Génétique : la rousseur, une nouvelle piste anti-vieillissement

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Des scientifiques ont mis en lien la génétique avec l’âge perçu du visage dans une nouvelle étude. Un gène associé à la rousseur a été mis en évidence et serait alors intéressant à travailler afin d’élaborer de nouvelles solutions anti-âge.

La rousseur est une caractéristique partagée par environ 1 à 2% de la population, avec une prévalence dans les pays du nord de 2 à 6%. Son lien a déjà été fait avec deux copies du gène MC1R (melanocortin-1 receptor) présents sur le chromosome 16, entrainant leur mutation. Il s’agit ici d’une étude pangénomique menée par des chercheurs de l’Université de Leiden (Pays-Bas), de l’Université de Leeds (UK), de l’Institut de génomique de Beijing (Chine) et de l’Institut Erasmus. Les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology le 28 avril 2016.

L’étude concernait en premier lieu 2693 volontaires âgés. Le but était de vérifier les effets de 4 variantes du gène MC1R sur leur visage. De plus, les tâches de rousseur et autres rides des participants ont été analysées avec un logiciel d’analyse d’images, tandis que leur ADN a été également analysé afin d’identifier les variantes, ou plus précisément les polymorphismes nucléotidiques simples (SNP). Ce gène pourrait être prometteur pour prolonger une apparence plus jeune.

Ainsi, par le biais de clichés de face et de profil, l’apparence de jeunesse des différents visages a été classée en plusieurs catégories de 5 ans d’écart. Les résultats ont été vérifiés sur deux autres groupes dans le cadre de la Longevity Study (599 participants) et de la TwinsUK Study (1173 participants).

Selon les résultats, 4 des variantes du gène MC1R associés à la rousseur ont été retenues pour une étude ultérieure plus approfondie. Concernant les personnes qui ne portent pas l’une de ces variantes, l’apparence parait plus importante d’un an, dans le cas de deux variantes, deux ans, et ainsi de suite, une tendance plus marquée chez les hommes que chez les femmes.

Cependant « rousseur » n’est pas synonyme ici de « jeunesse » puisque le gène MC1R, dont sont issues les 4 variantes, est impliqué dans l’apparence de la jeunesse mais indépendamment de sa fonction de production de mélanine liée à la rousseur. Selon les scientifiques, il existe surement d’autres variantes génétiques encore inexplorées qui seraient en lien avec le vieillissement, alors que la génétique n’est pas le seul élément influant puisque le mode de vie entre également en compte. Reste que ces variantes du gène MC1R vont être étudiées plus intensivement dans le cadre de l’élaboration de nouveaux produits anti-âge.

Sources : Santé Log24 Santé