Génétique ou mode de vie : qu’est-ce qui façonne notre microbiome ?

Crédits : Pixabay / NeuPaddy

L’environnement domine sur la génétique de l’hôte dans la formation du microbiote intestinal humain, révèle une étude menée par des chercheurs israéliens. Il semblerait ainsi que notre mode de vie joue un rôle beaucoup plus important que prévu.

Le microbiome – notre bagage bactérien – qui varie d’un individu à l’autre, affecte tous les aspects de notre santé, de la prise de poids à l’humeur. Certains chercheurs ont suggéré que cette variation commence avec des différences dans nos gènes. Mais une récente étude vient aujourd’hui défier cette idée, suggérant que le lien entre le microbiome et la santé est peut-être encore plus important que nous le pensions.

Il a souvent été dit que la génétique joue un rôle majeur dans la détermination de la variation du microbiome. Selon ce point de vue, nos gènes déterminent l’environnement que notre microbiome occupe, et chaque milieu particulier permet à certaines souches bactériennes de prospérer. Cependant, une récente étude menée par des chercheurs de l’Institut Weizmann en Israël suggère que la génétique de l’hôte joue finalement un rôle très mineur dans la détermination de sa composition – ne représentant que 2 % de la variation entre les populations.

Publiés dans la revue Nature, les résultats de cette étude s’appuient sur une base de données d’environ 1 000 Israéliens ayant participé à une étude personnalisée sur leur nutrition. En plus des données génétiques et de la composition du microbiome, les informations recueillies pour chaque participant comprenaient les habitudes alimentaires, le mode de vie et autres médicaments ingérés. Les chercheurs ont alors conclu que le régime alimentaire et le style de vie sont ici – et de loin – les facteurs les plus dominants qui façonnent notre composition du microbiome.

Ces résultats permettent ainsi de mieux appréhender les facteurs en jeu. Comprendre comment notre microbiome se façonne et évolue pourra nous permettre de traiter de nombreux problèmes de santé courants. Si la base de données créée sur un échantillon de 1 000 personnes et recueillie pour cette étude semble ici relativement restreinte, rappelons que le domaine de la recherche sur le microbiome est relativement jeune. Les populations bactériennes présentes dans notre corps sont encore mal connues des scientifiques, mais les données s’accumulent, et devraient à terme permettre une bien meilleure connaissance de notre corps, pour mieux s’en occuper.

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