Pourquoi le gel hydroalcoolique est dangereux pour la santé

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Depuis les épidémies de grippe, beaucoup de personnes ont suivi les recommandations du ministère de la Santé en achetant du gel hydroalcoolique pour s’en appliquer sur les mains avant chaque repas. Pourtant, une étude démontre que l’utilisation de ce gel serait, à long terme, dangereuse pour la santé.

Avant toute chose, il faut rappeler que les gels hydroalcooliques ont des propriétés bactéricides, virucides et fongicides (tuant les bactéries, les virus et autres champignons) sans avoir aucun effet nettoyant. En d’autres termes, les bactéries meurent, évitant ainsi toute propagation vers d’autres personnes, mais elles restent sur vos mains. Les solutions hydroalcooliques ne remplacent donc pas le lavage des mains. D’ailleurs, celles-ci doivent être propres et sèches avant toute utilisation de ce gel, précise l’OMS.

Mais ce que l’on connait moins, ce sont les effets de ces gels sur le long terme. Il faut savoir que les bactéries contenues sur nos paumes ne sont pas toutes mauvaises et certaines d’entre elles nous permettent de combattre les autres, plus mauvaises, notamment les souches plus résistantes aux antibiotiques. À force de tout aseptiser en voulant se protéger, on perd également notre meilleure défense immunitaire.

Une étude publiée dans la revue Plos One constate que l’utilisation régulière de désinfectant pour les mains peut aussi augmenter l’absorption du Bisphénol A par votre peau. Or, cette molécule est aujourd’hui suspectée d’être un perturbateur endocrinien. Il serait en effet facteur de dégradation de la qualité et de la quantité du sperme généré par l’homme et serait soupçonné de jouer un rôle dans certaines fausses couches, obésité, ainsi que certains cancers.

Face à tous ces effets potentiels, une association de médecins, l’Association santé environnement France (ASEF), recommande d’utiliser ces gels antibactériens de façon exceptionnelle.

Pour plus d’informations sur cette étude, vous pouvez regarder cette petite vidéo en anglais (sous-titres en français activables et compréhensibles) :

Source : IFL Science