Pourquoi notre galaxie se déplace-t-elle aussi rapidement ?

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La Voie lactée file à la vitesse vertigineuse de 2,3 millions de km/h. Si jusque là, on expliquait cette vitesse par l’attraction d’un amas de galaxies vers lequel notre galaxie se dirige, il semblerait qu’un autre amas entre en compte.

C’est à près de 2,3 millions de km/h que notre galaxie, la Voie lactée, fonce à travers l’Univers. C’est une vitesse que l’on n’expliquait qu’en partie jusqu’à maintenant. Une équipe scientifique internationale dirigée par Yehuda Hoffman et à laquelle appartiennent plusieurs chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) et du CNRS vient d’apporter un complément à l’explication.

À 150 millions d’années-lumière se trouve un amas de galaxies que l’on appelle le « Grand Attracteur ». C’est vers ce point de l’Univers que se dirige la Voie lactée. Le problème, c’est que malgré le côté massif de cet amas, la matière qu’il contient ne suffit pas à elle seule pour expliquer la vitesse de déplacement de notre galaxie.

En poursuivant leurs recherches, ces scientifiques ont fini par repérer un second amas de galaxies, l’amas de Shapley, que l’on trouve dans la même direction, mais plus loin encore, à savoir 600 millions d’années-lumière. Pour autant, bien que « le mystère est moins épais », comme l’écrit le Nouvel Obs, il n’est pas résolu pour autant : la Voie lactée se déplace encore un peu trop vite et pas exactement dans la bonne direction.

Dans la revue Nature Astronomy, l’équipe de Yehuda Hoffman explique finalement cette vitesse et c’est à l’opposé de la direction prise par la Voie lactée que se trouve la réponse. En effet, à l’opposé de ces deux galaxies se trouve un grand « vide ». Le Dipole Repeller joue en quelque sorte un rôle « répulsif » sur notre galaxie.

En réalité, sans ce vide et avec la présence d’autres galaxies que cela impliquerait, leur gravité attirerait la Voie lactée dans leur direction et ralentirait donc sa course dans la direction du Grand Attracteur. Ici, avec ce vide relatif, la trajectoire et la grande vitesse de la Voie lactée sont favorisées.