Aux Galápagos, le temps à eu raison de l’Arche de Darwin

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Une vue de l'arche de Darwin avant son renversement le 17 mai 2021. Crédit : Stephen Frink

L’Arche de Darwin, un emblématique pont naturel s’élevant dans l’archipel des Galápagos, s’est écroulée au milieu des vagues il y a quelques jours, victime de l’érosion naturelle. La structure de pierre avait été nommée ainsi pour honorer l’héritage du biologiste Charles Darwin, très inspiré par les Galápagos pour ses travaux.

De cette arche naturelle située à moins d’un kilomètre de l’île de Darwin dans l’océan Pacifique, il ne reste que deux énormes piliers. Dans un tweet, le ministère de l’Environnement équatorien souligne que l’effondrement, produit le 17 mai dernier, est à mettre au crédit de l’érosion naturelle. L’événement a même pu être observé en direct par des plongeurs à bord d’un navire exploité par Aggressor Adventures.

«Malheureusement, aujourd’hui, nos invités du Galapagos Aggressor III ont vécu un événement unique. Ce matin à 11 h 20, heure locale, l’arche de Darwin, mondialement connue, s’est effondrée sous leurs yeux», a écrit la société dans un message Facebook. «Il ne reste plus que deux piliers», désormais baptisés « piliers de l’évolution ».

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Les photos de l’arche désormais effondrée. Crédits : Aggressor Adventures

Un véritable « musée du vivant »

L’île volcanique de Darwin se positionne sur une plate-forme rocheuse située à une dizaine de mètres sous la surface de l’eau, s’étendant au sud-est, là où se trouvait autrefois l’arche de pierre. D’après le ministère local, celle-ci, aurait à un moment donné fait partie de l’île qui porte le même nom, faisant vraisemblablement référence au moment où le niveau de la mer était plus bas.

La plate-forme retenant l’île et son arche désormais détruite descend ensuite en pente raide sur plus de cent mètres.

Ces deux structures ont été baptisées ainsi en l’honneur du biologiste Charles Darwin, très inspiré par les Galápagos dans les années 1830 pour développer sa théorie de l’évolution. Et pour cause, situées à la confluence de trois courants océaniques, à environ 1 000 km du continent sud-américain, ces îles sont un véritable « creuset » d’espèces marines isolées du reste du monde.

Notez que si l’île de Darwin est interdite d’accès aux visiteurs, les eaux au large de ses côtes sont en revanche accessibles. Ici, des centaines de plongeurs viennent régulièrement chaque année pour observer les requins, tortues de mer, raies mantas, dauphins et autres poissons de récif qui fréquentent les eaux.

Alors que nous savons que les requins-baleines, les plus grands poissons vivants connus, nageaient souvent autour de l’île, une équipe de chercheurs s’est récemment aperçue que certaines femelles en gestation appréciaient également les lieux. L’équipe avait alors conclu que l’île de Darwin pouvait jouer un rôle en tant qu’escale migratoire – peut-être à des fins de reproduction – pour cette espèce.