Les futurs besoins énergétiques de l’IA, assurés par la fusion nucléaire ?

fusion nucléaire Hélion Microsoft
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Le développement et la démocratisation progressive de l’intelligence artificielle vont de pair avec des besoins en énergie de plus en plus importants. Dans une interview récente, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a souligné la nécessité d’une « percée énergétique » qui pourrait être incarnée par la fusion nucléaire.

L’IA, de plus en plus énergivore

Selon un article de l’agence de presse Reuters du 17 janvier 2024, le CEO d’OpenAI Sam Altman a récemment évoqué les besoins énergétiques de l’IA et ses inquiétudes sur le sujet lors du Forum de Davos. Il a alors affirmé que la poursuite du développement de cette technologie allait consommer plus d’énergie que prévu et qu’une « percée énergétique » sera nécessaire pour couvrir ces besoins.

Sam Altman a partagé le souhait de voir apparaître une énergie solaire moins chère, mais surtout l’avènement de la fusion nucléaire. Rappelons au passage que l’homme a investi en 2021 dans une société américaine baptisée Helion Energy, spécialisée dans ce type d’énergie. Or, cette start-up a signé un contrat en mai 2023 avec Microsoft. L’objectif ? Fournir de l’énergie à ce géant du numérique grâce à sa première centrale électrique à fusion dès 2028.

réacteur fusion nucléaire
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La fusion nucléaire : une énergie presque illimitée, sûre et propre

Le sujet n’est évidemment pas nouveau. En octobre 2023, soit un an après l’apparition de ChatGPT, une étude néerlandaise laissait penser que le monde pourrait compter environ 1,5 million de serveurs dédiés à l’IA et aux cryptomonnaies d’ici à 2027. Or, il est tout de même question d’une consommation estimée à 100 Terawatts (TW) par heure, soit 100 milliards de KW. Évidemment, ces chiffres interrogent, mais une certitude est bien présente : afin que les émissions de carbone en lien avec l’intelligence artificielle n’augmentent pas, il est important de s’assurer d’un apport en énergie propre.

Or, la fusion nucléaire est justement considérée comme étant une source d’énergie presque illimitée, sûre et propre. Il s’agit du processus par lequel deux noyaux atomiques légers s’unissent pour en former un seul plus lourd en libérant une énorme quantité d’énergie. En août 2023, le Lawrence Livermore National Laboratory (États-Unis) avait annoncé avoir réalisé un gain d’énergie net dans une réaction de fusion nucléaire pour la deuxième fois de son histoire.

La recherche se poursuit aux quatre coins du monde, et notamment à Naka (Japon) avec l’inauguration du JT-60SA en décembre 2023. Il s’agit du plus grand tokamak supraconducteur du monde actuellement et du précurseur du réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) qui est en cours de construction en France.