La NASA prépare les fusées SLS pour les futures missions lunaires habitées

nasa sls lune
Crédits : NASA

Alors que la NASA poursuit la préparation de la fusée Space Launch System (SLS) pour sa très attendue mission Artemis I, ses partenaires continuent dans la construction d’autres lanceurs pour les missions suivantes qui visent à renvoyer des humains sur et autour de la Lune.

Des fusées pour les dix ans à venir

Les États-Unis visent à reposer les pieds sur la Lune, une première depuis la fin de l’ère Apollo. Pour ce faire, la NASA développe un programme baptisé Artemis. Son nouveau cheval de bataille est un nouveau lanceur super-lourd nommé Space Launch System (ou SLS). Le véhicule subit actuellement des tests en Floride avant d’entamer sa répétition générale humide au cours de laquelle le propulseur sera ajouté aux réservoirs de la fusée. Si tout se passe comme prévu, la NASA pourra alors lancer sa très attendue mission Artemis 1.

Pour ce vol, la SLS propulsera un vaisseau Orion sans équipage dans l’espace. Ce dernier fera le tour de la Lune avant de revenir sur Terre.

Toutefois, rappelons que ce nouveau lanceur super-lourd n’est pas réutilisable. Ainsi, chaque vol nécessitera un nouveau véhicule. Aussi, la NASA et ses partenaires (environ un millier d’entreprises à travers l’Amérique) s’attèlent déjà à préparer les fusées qui lanceront les futures missions.

« L’équipe du système de lancement spatial ne construit pas seulement une fusée, mais fabrique plusieurs fusées pour des missions d’exploration et de futurs vols SLS au-delà du lancement initial d’Artemis« , souligne en effet John Honeycutt, responsable du programme SLS au Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, Alabama. « La mission Artemis I est la première d’une série de missions de plus en plus complexes qui étendront notre présence sur la Lune« .

sls fusée
Le premier étage du lanceur SLS destiné au lancement de la mission Artemis I sort de l’usine de Michoud. Crédits : Danny Nowlin

Où en est-on ?

L’étage de propulsion cryogénique intermédiaire (ICPS), l’étage le plus haut chargé en dernier lieu de propulser la capsule Orion dans l’espace, pour Artemis II est arrivé en Floride en juillet dernier. Il est en cours de préparation finale dans les installations de Boeing et de United Launch Alliance (ULA) et sera bientôt livré au Kennedy Space Center de la NASA.

ULA construit également déjà l’ICPS pour Artemis III dans son usine de Decatur, en Alabama. Pour rappel, c’est dans le cadre de cette mission que les humains reposeront les pieds sur la Lune, probablement en 2025.

Les boosters et les moteurs RS-25 (les principaux éléments de propulsion de la fusée) pour les missions Artemis II et Artemis III sont également en phase finale d’assemblage. Dans l’Utah, les équipes de Northrop Grumman, l’entrepreneur principal pour les boosters, ont terminé la coulée de tous les segments de moteur de suralimentation pour Artemis II et Artemis III et ont commencé à couler des segments pour Artemis IV.

Aerojet Rocketdyne, qui développe les moteurs RS-25, a déjà fabriqué ceux qui alimenteront les deux prochains vols SLS après Artemis I. Ceux d’Artemis II sont déjà prêts à être envoyés à l’usine d’assemblage Michoud de la NASA, à la Nouvelle-Orléans, où ils seront intégrés à l’étage central SLS. Les moteurs Artemis III sont quant à eux en cours de tests au Stennis Space Center de la NASA, dans le Mississippi, tandis que ceux des missions IV, V et VI sont en cours de construction.

Enfin, rappelons que chaque étage principal est construit par Boeing dans leur usine de la Nouvelle-Orléans. Celui de la mission Artemis I est évidemment déjà prêt, tandis que ceux des missions Artemis II, III et IV sont encours d’assemblage.