Actuellement, la centrale de Fukushima ayant subi le tremblement de terre de 2011 reste dans l’urgence. En effet, les limites de capacité de stockage de l’eau radioactive arriveront à saturation dans quasiment un an. La compagnie en charge de l’exploitation de la centrale désire désormais creuser un tunnel d’un kilomètre de longueur pour évacuer cette même eau.
Un tunnel pour évacuer l’eau loin des zones de pêche
La région de Fukushima (Japon) se remet doucement du tremblement de terre et du tsunami de mars 2011. Citons notamment les travaux de décontamination des sols qui fin 2019, étaient presque terminés. Pourtant, la question des eaux radioactives est toujours d’actualité. Il faut dire que l’incident avait entraîné la fusion partielle de trois réacteurs de la centrale, dont le résultat était l’accumulation de plus de 1,25 million de tonnes d’eau radioactive.
En avril 2021, la société TEPCO avait décidé de rejeter une partie de l’eau contaminée dans la mer, en la diluant au préalable dans le but de réduire sa concentration en tritium. Toutefois, l’urgence est toujours là, car les limites de capacité de stockage seront malheureusement atteintes dès l’automne 2022, comme l’explique un article du journal The Mainichi le 24 août 2021.
Récemment, TEPCO a affirmé vouloir creuser un tunnel de 1 km de long pour un diamètre de 2,5 m afin de faciliter l’évacuation. Ce projet vise à acheminer l’eau radioactive loin des zones de pêche. Ces mêmes zones avaient été déjà impactées par les premiers rejets, ce qui avait suscité la colère des professionnels du secteur. Le tunnel devrait également permettre d’empêcher l’eau radioactive de revenir vers le littoral.
La moins mauvaise des solutions
TEPCO a assuré qu’avant son évacuation, l’eau fera l’objet d’une décontamination chimique. Cette dernière devrait éliminer la plupart des matières radioactives, en plus des préoccupants strontium et césium. Néanmoins, le tritium – peu dangereux à faible concentration – restera présent. L’eau sera tout de même diluée avec de grandes quantités d’eau de mer afin de réduire la concentration de tritium à moins de 1 500 becquerels par litre. Cette quantité est assez similaire à celles que les centrales fonctionnelles rejettent habituellement dans l’environnement.
Pour certains spécialistes, la solution que TEPCO a choisie comporte un danger extrêmement faible. Il faut dire que les quantités dont il est question sont inférieures à celles d’avant la catastrophe de 2011. D’autres experts soulignent que relâcher l’eau radioactive dans la mer reste la moins mauvaise des solutions. Rappelons qu’à l’origine, TEPCO envisageait de faire évaporer l’eau dans l’atmosphère. Toutefois, ce procédé ferait que l’eau se retrouverait au-dessus de l’océan et finirait par retomber sous forme de précipitations.