En 2021, la France a été dans l’obligation de s’acquitter d’une pénalité de plus d’un milliard d’euros auprès de l’Union européenne à cause de la taxe plastique. Il faut dire que la France ne recycle pas assez ses déchets plastiques et est très en retard par rapport à certains de ses voisins.
800 euros par tonne de plastique non recyclé
L’an dernier, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire posait question, principalement au sujet du décret 3R (réduire, réemployer, recycler). Son objectif est en effet plutôt ambitieux puisqu’il s’agit de sortir complètement des emballages plastiques à usage unique d’ici à 2040. Toutefois, ce décret ne serait pas réellement contraignant pour les entreprises et la mesure en question se base davantage sur le volontariat.
Cette loi n’a donc pas empêché la France de recevoir récemment une pénalité pour ses déchets plastiques. Comme l’explique un article publié dans Les Échos le 31 mars 2022, la France a en effet payé 1,2 milliard d’euros de « taxe plastique » à l’Union européenne en 2021. Il s’agit en réalité d’une taxe « ressources propres », composante du plan de relance de Bruxelles en vigueur depuis janvier 2021. Le calcul de cette taxe plastique prend en compte les déchets plastiques ménagers et non ménagers n’ayant pas été recyclés. Chaque kilogramme coûte ainsi 0,80 euro, soit 800 euros par tonne.
La France encore très loin de ses objectifs
Il s’avère que la France fait partie des mauvais élèves de l’Union et est en retard par rapport à certains pays voisins. Alors qu’en Allemagne et en Espagne, la moitié des déchets plastiques sont valorisés, la France affiche un taux de seulement 28 %. Ainsi, pas moins de 1,5 million de tonnes de plastique n’ont pas été recyclées dans l’hexagone en 2021, d’où la fameuse pénalité. Cette dernière représente donc un important signal qui devrait lui donner l’occasion de rattraper son retard en matière de recyclage du plastique, principalement au niveau des emballages.
Cela pourrait passer par une refacture directe de la pénalité, notamment au niveau des sociétés mettant sur le marché des emballages toujours non recyclables. Évoquons également le fait que la France a annoncé en 2018 vouloir atteindre un taux de 100 % de plastique recyclé d’ici 2025. De plus, le Pacte vert européen imposera une obligation juridique d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050 pour tous les États membres. Dans le cadre de cette législation, ils devront notamment s’assurer que l’intégralité des emballages présents sur le marché soit recyclable avant 2030.
Rappelons enfin que le recyclage représente également un enjeu important sur le plan économique. En effet, cela permet d’importantes économies en en ressources énergétiques et en eau tout en permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre..