Il y a peu, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) en France a adopté un avis préoccupant. Selon cette instance, la France métropolitaine doit en effet se préparer à un réchauffement climatique pouvant aller jusqu’à +4 °C.
Un réchauffement plus marqué en France métropolitaine
Si l’augmentation des températures à la surface de la Terre préoccupe sur le plan international, chaque pays effectue également ses propres prévisions. En France récemment, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) s’est ainsi exprimé sur le sujet. Dans son avis du premier trimestre 2023, le CNTE estime que la tendance actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) pourrait mener à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle, tandis que les engagements actuels des États mèneraient à un réchauffement global de 3°C environ.
Le réchauffement est effectivement plus marqué en France métropolitaine par rapport à la moyenne mondiale. La situation pourrait toutefois être différente suivant la localisation des départements et territoires d’outre-mer. Certains accuseront une augmentation dépassant les +4°C alors que d’autres se situeront plutôt autour des +3°C.
« Le Conseil national de la transition écologique insiste pour que la France prenne sa juste part dans la limitation des émissions de gaz à effet de serre mondiales et fonde la prochaine Stratégie nationale bas-carbone sur un objectif de neutralité carbone à horizon 2050, intégrant un objectif intermédiaire en ligne avec l’objectif de réduction de 55 % des émissions nettes de l’Union européenne à horizon 2030 par rapport à 1990 », peut-on lire dans le document.
Vers nouveau plan d’adaptation moins optimiste ?
L’avis du CNTE semble refléter un consensus au sein de la société française dans sa prise de conscience actuelle. Désormais, beaucoup estiment qu’il faut prendre des mesures fortes afin d’affronter de manière lucide la réalité de cette situation. Or, le gouvernement français prépare actuellement son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Or, il est important de rappeler que le précédent plan sur la période 2018/2022 se basait sur des hypothèses moins pessimistes. En effet, il était à l’époque question d’une hausse moyenne des températures de « seulement » 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
Comme les autres, le nouveau plan d’adaptation annoncera des mesures concernant la santé, l’économie ainsi que l’agriculture. Par ailleurs, certains passages prendront en compte la continuité des infrastructures et des services essentiels, mais également la protection des milieux naturels. Toutefois, la base de ces mesures intégrera bien la possibilité d’un réchauffement climatique pouvant aller jusqu’à +4 °C.