La France n’a désormais plus aucun herboriste diplômé

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Avec le récent décès de Marie Roubieu à l’âge de 97 ans, notre pays ne compte plus aucun herboriste diplômé. La défunte était pourtant la seule détentrice survivante de ce diplôme, supprimé en 1941.

Nous assistons actuellement à un retour – quoique timide – de certaines pratiques qu’avaient nos grands-parents, que ce soit en terme de produits ménagers, de jardinerie et évidemment de cuisine. Et pourtant dans notre pays, la profession d’herboriste, qui consiste à maîtriser le soin par les plantes est mise à mal depuis de longues années.

En 1927 est créée l’École nationale d’herboristerie, celle-ci se consacrant à l’enseignement d’une culture générale sur la botanique, allant de la production aux soins et conseils à la vente, en passant par la cueillette, le séchage etc. En 1941, sous le Régime de Vichy du Maréchal Pétain, le diplôme d’herboriste fut supprimé au profit des officines, et il ne sera finalement plus jamais d’actualité.

Marie Roubieu était donc la dernière représentante de ce diplôme d’état qui assurait à l’époque la reconnaissance de la profession. Par ailleurs, évoquons le fait que sur le territoire français se trouvent aujourd’hui 23 000 pharmacies, mais seulement une petite quinzaine d’herboristeries. Citons par exemple la plus ancienne de Paris, l’Herboristerie du Palais Royal ou encore la plus ancienne de France, l’Herboristerie du Père Blaize à Marseille, fondée en 1815.

Bien que cette profession était officiellement reconnue depuis le XIVe siècle en France, force est de constater que celle-ci est en train de s’éteindre malgré le fait que la demande de soin par les plantes repart vers la hausse. Ceci est dû à un manque de confiance croissant envers les médicaments et une envie de revenir à des remèdes plus naturels et traditionnels.

Alors qu’en France, plus aucun herboriste diplômé n’est présent, certaines personnes vendent des produits et autres plantes qu’ils n’ont légalement pas le droit de vendre, et les quelques écoles fournissant des formations au métier – dont l’École nationale d’herboristerie qui existe toujours – ne peuvent pas délivrer de diplômes reconnus par l’État, une situation unique dans l’Union européenne !

Sources : ConsoglobeLe Parisien