Selon une étude récente de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), en France, plus de la moitié des espèces menacées, qu’elles soient animales ou végétales, ne sont pas protégées.
En France, plus de 1600 espèces menacées ne sont pas protégées
Plus de 1600 espèces en danger (dont 300 en danger critique) ne feraient l’objet d’aucun arrêté de protection sur l’ensemble du territoire français. Ces plantes et animaux menacés moins connus du grand public seraient pourtant essentiels à la biodiversité. Parmi eux des espèces de poissons marins, de petites araignées, de libellules ou encore de papillons.
La protection ne serait pas l’unique solution
La protection d’une espèce, animale ou végétale, est susceptible de varier d’une région à l’autre. Ainsi, si les espèces en danger de la métropole bénéficient souvent d’un arrêté, celles d’outre-mer seraient plus négligées.
L’UICN France revendique donc une uniformité des arrêtés concernant la protection d’une centaine de nouvelles espèces, tout en incitant à limiter la pollution et l’urbanisation, autres solutions pour protéger les plantes et animaux menacés sur l’ensemble du territoire français :
La protection ne résout pas tout. L’essentiel, c’est d’enrayer la pollution, la surpêche et l’aménagement du territoire qui détruit les habitats naturels.
Protéger la biodiversité, une affaire qui se joue à plusieurs échelles
La protection des espèces animales et végétales menacées nécessite une combinaison de mesures législatives, de conservation pratique et de sensibilisation du public. Voici quelques-unes des mesures potentielles pour prétendre protéger la biodiversité de manière efficace et durable :
- Adoption de mesures législatives : application de lois pour protéger les espèces menacées et leurs habitats. Réglementations strictes portant sur le commerce des espèces en danger.
- Création de réserves naturelles et de parcs nationaux : établissement de zones protégées où les activités humaines sont limitées. Création de corridors permettant le déplacement des espèces entre les différentes aires protégées.
- Programmes de reproduction en captivité : établissement de programmes de reproduction pour les espèces en danger critique avec réintroduction dans la nature.
- Restauration de l’habitat : réhabilitation des habitats dégradés pour favoriser la biodiversité.
- Contrôle des espèces invasives : gestion des espèces envahissantes qui menacent les espèces locales sensibles.
- Conservation ex situ : collectes de graines et banques de gènes pour les plantes ; programmes d’élevage pour les animaux.
- Sensibilisation du public : programmes éducatifs permettant de sensibiliser à l’importance de la conservation et à la réduction de la demande en produits issus d’espèces en danger.
- Participation communautaire : programmes de développement durable permettant d’offrir des alternatives économiques aux pratiques destructrices.
- Recours aux moyens scientifiques et technologiques : recherche sur les espèces menacées et leurs écosystèmes pour informer sur les actions de conservation. Surveillance et suivi des populations et des habitats via des technologies avancées (GPS, drones, caméras, etc.).
- Accords internationaux : participation à des accords internationaux et des collaborations transfrontalières pour protéger les espèces migratrices et les habitats partagés.
- Financement et ressources : allocation de fonds pour les initiatives de conservation via des partenariats public/privé, en étroite collaboration avec des ONG.
