L’accès à l’eau potable reste l’une des problématiques sanitaires majeures dans le monde. Pour contribuer à améliorer la situation, Jean-Paul Augereau, un nantais, a mis au point un système capable de rendre potable n’importe quelle eau de surface.
Aujourd’hui, près de 750 millions de personnes sont encore privées d’eau potable et y avoir accès relève du véritable défi. Pour tenter d’améliorer la situation et contribuer à lutter contre cette profonde injustice, Jean-Paul Augereau, un nantais de 49 ans, travaille depuis six ans à trouver une « solution adaptée à toutes les situations, notamment aux villages reculés« .
Il a finalement mis au point le Safe Water Cube, un système qui « permet de potabiliser n’importe quelle eau de surface, y compris boueuse, que ce soit une mare, un puits ou une rivière. Elle fonctionne sans électricité et, surtout, sans maintenance, si ce n’est un entretien avec de l’eau et du vinaigre, un produit qu’on trouve relativement partout » déclare l’inventeur.
Le système se présente sous la forme d’un cube en inox mobile de 1 m 20 de haut. Pour le faire fonctionner, « on verse ou on pompe l’eau dans la cuve de la machine puis on actionne une simple pompe manuelle. L’eau va franchir cinq étapes de filtration mécaniques. La dernière phase est une filtration céramique extrêmement fine qui fait obstacle aux bactéries et virus. A la fin, l’eau ressort potable par un robinet« . Sa capacité de production est de 1 000 litres à l’heure.
La ville de Nantes vient justement de passer commande pour quinze exemplaires, lesquels seront envoyés très prochainement à Haïti qui a été récemment dévasté par le passage de l’Ouragan Matthew. Différentes associations ont également permis d’envoyer plusieurs de ces systèmes dont le coût est de 5 500 euros au Bénin, au Sénégal, en Inde ou encore au Sri Lanka depuis le début de cette année. « Quand on va sur place, on se rend compte que l’arrivée de la Safe Water Cube est fabuleuse pour les habitants concernés. Ils sont bien conscients de leur situation et comprennent tout de suite les changements dans leur vie que la machine peut procurer. » assure Jean-Pierre Augereau.
Sources : 20 Minutes, Unicef