Foodtech : que mangerons-nous dans le futur ?

Crédits : Wikipédia

De nombreuses start-ups imaginent la nourriture du futur. Qu’il s’agisse de boissons aux algues, de barres protéinées ou encore de viande fabriquée en laboratoire, ces aliments ne sont pas toujours alléchants et peuvent réellement couper l’appétit.

La science-fiction a largement contribué à nous donner une image de la nourriture du futur fade et dont l’apparence est tout sauf attrayante. Citons par exemple les tablettes de protéines vitaminées apparaissant dans l’œuvre Soleil Vert. Dans la réalité, des sociétés se sont donné pour but de créer des aliments que l’on qualifie de « foodtech ».

La plupart de ces innovations proviennent de la Silicon Valley californienne, dont le but est de mettre au point des aliments plus sains, efficaces au niveau nutritionnel ainsi que meilleurs pour l’environnement. Ces start-up tentent de répondre à une problématique qui devrait se poser dans un futur plus ou moins proche : la pénurie des ressources et l’envolée des prix des produits alimentaires.

Le premier produit visé par cette tendance est la viande, car une grande partie d’entre nous connaissent les dérives environnementales liées à sa production. En 2013, le tout premier steak haché de viande artificielle a vu le jour, fabriqué à partir d’une cellule souche provenant de l’épaule d’un bovin. Côté goût, des progrès sont à réaliser tout comme au niveau du prix, encore trop élevé pour le commun des consommateurs. Citons également la société Memphis Meats utilisant un procédé similaire pour cultiver de la viande de poulet dans le cadre d’une commercialisation prévue dès 2021.

Il existe également la viande hachée végétarienne, imitant le goût et la texture du bœuf. La chaîne de restauration rapide Impossible Foods, dont le but est à terme de faire tomber l’industrie de la viande, a créé l’Impossible Burger, un hamburger sans viande composé de blé, d’huile de noix de coco, de pommes de terre et de racines de soja. D’autres sociétés reprennent le même genre de concept, telles que Beyond Meat et ses hamburgers à base de plantes et morceau de poulet au soja. Citons également New Wave Foods et ses crevettes artificielles et Just Mayo, fabricant une mayonnaise sans œufs composée de protéines végétales.

Le futur sera sûrement synonyme de « superaliment » comme c’est déjà un peu le cas aujourd’hui. Certains initiés raffolent de produits tels que l’aloe vera, les baies de Goji, le guarana ou encore l’argousier. Il s’agit d’aliments très riches en protéines, mais peu caloriques. Les créateurs de Soylent s’en sont inspirés, désirant trouver une solution à la faim dans le monde et à une discutable notion de surpopulation.

Le programme Soylent, dont le tarif est de 54 dollars par mois, consiste à se nourrir exclusivement d’une boisson du futur composée de farine d’avoine, de maltodextrine, de protéines de riz et de soja, d’huile de colza et de fibres. Selon ses créateurs, les vitamines, minéraux et nutriments dont notre corps a besoin se trouveraient dans la fameuse boisson.

Et le plaisir de manger dans tout ça ? Il est possible que si nous continuons à privilégier le plaisir gustatif à l’environnement dans le futur, nous n’ayons pas d’autres choix que de manger des aliments dénués de goût ou en général peu ragoûtants puisque la Terre ne pourra pas nous offrir plus.

Sources : CnetChallenges