Pourquoi Vladimir Poutine se réjouit de la fonte de l’Arctique

Donald Trump n’est pas le seul à faire ce que l’on pourrait qualifier de provocation anti-environnementale. Son homologue russe Vladimir Poutine estime fièrement que la fonte de l’arctique est une bonne nouvelle. Selon lui, il s’agirait d’une formidable opportunité économique.

D’ici la fin du mois de mai 2017, Donald Trump devrait statuer sur la position des États-Unis concernant les Accords de Paris (COP21) comme il l’a promis. Ce dernier les avait vivement critiqués lors de sa campagne présidentielle. Il n’est cependant pas le seul chef d’État à être ouvertement climato-sceptique puisque c’est également le cas du président russe, Vladimir Poutine.

Lors du Forum International sur l’Arctique organisé à Arkhangelsk (Grand Nord russe) qui s’est déroulé les 29 et 30 mars 2017, ce dernier s’est exprimé d’une façon qui a sûrement donné des frissons aux défenseurs de l’environnement. L’intéressé s’est dit réjoui de la fonte de l’Arctique.

« Le changement climatique fournit des conditions plus favorables pour développer le potentiel économique de cette région. Si ces tendances se poursuivent, imaginez ce qui va se passer. Actuellement, le long de la voie du Nord, 1,4 million de tonnes de marchandises sont transportées par cargo ; en 2035, ce chiffre sera de 30 millions. Cela vous donne une idée de la croissance dont je parle. »

Cette déclaration va pourtant dans le sens contraire de ce que le chef d’état russe semblait penser lors des Accords de Paris il y a moins de deux ans. Vladimir Poutine estimait que le changement climatique était devenu l’un des plus grands défis concernant la planète et déplorait le regain de catastrophes naturelles et également sources de pertes économiques.

Désormais, le président russe estime que le réchauffement climatique « a commencé dans les années 1930 » et serait lié d’après lui « à des cycles de la Terre ou même à des interactions interplanétaires » et qu’il valait mieux « s’y adapter » que de tenter de le stopper.

Outre une ouverture plus prononcée du passage maritime du Grand Nord russe, cette région renferme de nombreuses richesses naturelles que la fonte des glaces pourrait permettre d’exploiter en masse. D’ailleurs, le pays compte la plus importante population parmi les pays présents dans l’Arctique avec 2,3 millions de personnes, ce qui représente une armée de travailleurs potentiels.

Sources : L’ObsL’EssentielLe Temps