Les fœtus en danger face aux perturbateurs endocriniens

Au bout de 18 semaines, le foetus peut entendre certains sons venant de l'extérieur

Les perturbateurs endocriniens reviennent régulièrement dans les médias depuis quelque temps. Ils sont en effet connus pour agir sur l’équilibre hormonal. Des chercheurs viennent de démontrer l’existence d’un « effet cocktail », c’est-à-dire une exposition à plusieurs substances néfastes. Cela concernerait surtout les fœtus.

« Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés capables d’interagir avec le système hormonal, et notamment avec notre métabolisme ou nos fonctions reproductrices. Leur étude représente un enjeu majeur pour la recherche, le corps médical et les pouvoirs publics, car les sources d’exposition sont nombreuses et difficiles à maîtriser, et les conséquences biologiques de ces expositions sont encore mal appréhendées et complexes à étudier
 », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) sur son site officiel.

Alors que l’INSERM a fait des perturbateurs endocriniens une priorité, une étude menée par ce même institut publiée dans la revue Environmental Health Perspectives le 4 août 2017 concerne les effets de ces composés sur la grossesse. Les chercheurs évoquent un « effet cocktail » qui représenterait un danger pour le fœtus humain après avoir testé des mélanges de molécules considérées comme perturbateurs endocriniens sur des cellules issues de testicules fœtales.

Selon les résultats, les garçons encourent d’importants risques liés à leurs appareils génitaux et reproducteurs. Les molécules qualifiées de perturbateurs endocriniens sont principalement contenues dans les pesticides, les médicaments ainsi que des produits contenant de la caféine et de l’alcool. En combinant plus d’une dizaine de molécules, les scientifiques ont trouvé quatre cocktails particulièrement dangereux.

Les chercheurs estiment que les risques encourus sont de dix à mille fois plus importants dans le cas où la femme enceinte serait exposée à ce genre de mélange. La recherche poursuit ses investigations afin d’informer davantage sur les risques concernant les femmes enceintes et leur progéniture. La politique peine néanmoins encore à prendre des décisions fortes telles que le bannissement total de ces perturbateurs endocriniens qui touchent toute la population.

Sources : RFITopSanté