Fini l’alcool chez les occidentaux dans un futur proche ?

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Un enseignant britannique estime que l’alcool synthétique, qui a pour avantage d’éviter les effets du lendemain et les dégâts sur la santé à long terme, pourrait détrôner l’alcool traditionnel dans nos sociétés occidentales.

Depuis plusieurs décennies le tabac est largement combattu, mais il faut dire que l’alcool bénéficie encore d’une certaine souplesse dans l’imaginaire collectif, bien que la boisson soit également très nocive. Cependant, cela pourrait bientôt changer. Alors allons-nous dire adieu au vin, à la bière et autres spiritueux dans un avenir proche ? C’est en tout cas ce que pense David Nutt, professeur à l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni), estimant que la prochaine génération signera en quelque sorte la mort de la boisson :

« D’ici 10 ou 20 ans, les gens ne boiront plus d’alcool à part lors de rares occasions »,
a déclaré l’intéressé au IBTimes le 14 décembre 2017.

En 2016, David Nutt met au point ce qu’il nomme l’alcosynth, un alcool de synthèse dont la recette est pour l’instant gardée secrète dans l’attente d’une commercialisation future. Le but ? Provoquer l’ivresse pendant quelques heures chez les consommateurs sans pour autant endommager les parties sensibles du cerveau, et éviter les désagréments tels que la gueule de bois et les nausées. Pas moins de 90 combinaisons chimiques différentes ont été testées par le chercheur qui en a retenu deux, en attende de validation.

« Nous savons où les bons effets de l’alcool sont activés dans le cerveau et nous pouvons les imiter. Mais en évitant les mauvaises zones, on évite les mauvais effets », déclare alors David Nutt au quotidien britannique The Independant.

Selon l’intéressé, le fait de remplacer les boissons alcoolisées, en l’occurrence par de l’alcool synthétique jugé inoffensif, serait une des plus grandes avancées de toute l’histoire en matière de santé publique. Alors pourquoi pas, sachant que rien qu’en France, la quantité d’alcool achetée par la population baisse depuis 2007.

Cependant, si l’alcool de synthèse semble régler le problème de la gueule de bois et des maladies sur le long terme, que dire de l’addiction ? Et que penser du fait qu’il est toujours possible d’être saoul ? Nul doute que l’alcool synthétique ne plaira pas non plus à la Sécurité Routière.

Sources : IBTimes – The Independent – Slate