Fin d’un mythe, l’alcool serait dangereux dès le premier verre annonce une nouvelle étude !

Alcool verre
Crédits : Max Pixel

Une revue scientifique britannique est à l’origine d’une méta-analyse, dont le but était de mettre fin au mythe du « petit verre quotidien bon pour la santé ». Selon l’étude, l’alcool serait dangereux, même à faible dose.

La consommation d’alcool et ses effets sur la santé de 28 millions de personnes entre 1990 et 2016. Tel est le sujet de la méta-analyse pilotée par la revue scientifique The Lancet publiée le 23 août 2018. Selon cette publication, l’alcool aurait été responsable du décès de pas moins de 2,8 millions de personnes par an – en moyenne. Il s’agirait alors du 7e facteur de risque de mort prématurée à l’échelle mondiale, et du premier facteur pour les personnes âgées entre 15 et 49 ans.

Surtout, la méta-analyse souligne que l’idée très répandue qu’un seul verre d’alcool par jour n’a aucun effet néfaste est erronée. En effet, si l’alcool semble être « bénéfique » contre les cardiopathies ischémiques (un genre de pathologie cardiaque), une augmentation du risque de cancer se produirait dès le premier verre d’alcool quotidien !

Cette méta-analyse fait partie d’un plus vaste projet soutenu par l’OMS, à savoir le Global Burden of Disease Study (GBD), qui regroupe 1800 chercheurs dans pas moins de 127 pays. Il s’agit d’un projet de recherche financé par la fondation Bill et Melinda Gates, collectant de très nombreuses données sur la santé publique dans le monde depuis 1990, avec une réactualisation tous les 5 ans.

La revue The Lancet s’est appuyée sur plus d’un millier d’études, plus précisément 694 ayant pour but d’évaluer la consommation d’alcool dans le monde et 592 autres relatives aux risques sanitaires de cette même consommation. Au total, ce sont 28 millions de personnes dans 195 pays qui sont concernées sur la période 1990-2016.

La conclusion est la suivante : un seul verre d’alcool chaque jour augmente de 0,5 % le risque d’être atteint par une des 23 maladies associées à la consommation d’alcool, comme le montre le graphique ci-dessous.

graphe alcool
Crédits : GBD 2016 Alcohol Collaborators

En revanche, le statisticien britannique David Spiegelhalter de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) s’est exprimé dans un communiqué publié le même jour que les résultats de la méta-analyse. L’intéressé a déclaré que pour arriver à ces 0,5 %, il faudrait que 25 000 personnes consomment chaque année pas moins de 400 000 bouteilles d’alcool fort, soit 16 par an et par personne. Cette façon d’interpréter les chiffres de l’étude de The Lancet devrait plutôt rassurer les buveurs occasionnels !

Sources : France Info – Sciences et Avenir

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