À l’approche de l’hiver, les feuilles d’automne changent de couleur pour devenir orange, rouge ou jaune, mais pourquoi ? La science répond à cette question !
Nous savons évidemment pourquoi les feuilles sont vertes depuis le plus jeune âge : la chlorophylle, ce pigment présent en grande quantité, témoigne de la vie de la feuille et la couleur verte domine alors. Lorsque l’automne arrive, une baisse couplée de la température et de la lumière fait disparaitre la chlorophylle, rendant les feuilles de différentes couleurs.
La feuille peut devenir jaune (ou orange) car en l’absence de chlorophylle, d’autres pigments reprennent le dessus, par exemple le carotène, un pigment présent toute l’année dans la feuille. D’autres feuilles peuvent devenir rouges et cela est causé par l’anthocyane, un autre pigment produit par la feuille lorsque la chlorophylle disparait petit à petit.
Cette couleur rouge est également une défense contre les insectes, ces derniers à la recherche d’un abri lorsque l’hiver approche. L’arbre, ne désirant pas abriter d’hôtes et préférant économiser ses forces, va tout faire pour se rendre le moins « séduisant » possible. Selon l’étude réalisée par l’Université du Wisconsin en 2001, les acides aminés présents dans les feuilles et dont les insectes sont friands, quittent les feuilles à l’automne pour se diriger vers les branches et le tronc. Il s’agit ici de renforcer les parties vitales de l’arbre tout en évitant que les insectes l’envahissent, par exemple les pucerons.
En 2009, une équipe de chercheurs d’Haïfa (Israël) et de Kuopio (Finlande), ont poussé une étude visant à comprendre pourquoi l’automne en Europe est à dominante jaune et plutôt rouge en Amérique du Nord. La réponse se trouve 35 millions d’années plus tôt, lorsque l’hémisphère nord dans sa majorité était recouvert de forêts tropicales, certaines espèces d’arbres, au cours de leur évolution, se sont mises à rougir leurs feuilles pour faire fuir les insectes.
En Europe, la glaciation a entrainé l’extinction de nombreux arbres et insectes, ainsi, les arbres survivants n’avaient aucunement besoin de se prémunir de feuilles rouges pour éloigner les insectes, ces derniers ayant disparu. Par contre, en Amérique du Nord (mais aussi en Asie de l’Est), les arbres n’ont jamais cessé de produire des feuilles rouges puisque les insectes sont toujours restés : en effet, la glaciation n’a pas été aussi importante grâce aux chaines de montagnes qui ont protégé les arbres et les insectes.
Sources : HuffingtonPost – Science Daily