C’est quasiment systématique : au moment où un éternuement nous prend, nous fermons les yeux. Une équipe de chercheurs américains tente de nous expliquer pourquoi ce réflexe du corps humain se produit.
En réalité, fermer les yeux pendant un éternuement n’est pas systématique, il est possible de maintenir ses yeux ouverts comme le déclare le Dr David Huston, professeur au Texas A & M College of Medicine à Houston et allergologue. « Le fait qu’il soit possible d’éternuer les yeux ouverts suggère que ce n’est pas “câblé” ou obligatoire », déclare-t-il dans un communiqué. « Le fait de cligner des yeux pendant l’éternuement n’est pas tout à fait clair, mais joue probablement un rôle protecteur ».
L’éternuement protège le passage dans nos nasaux de particules étrangères en forçant un passage d’air depuis nos poumons à environ 16 km/h (auparavant, on estimait ce passage à environ 160 km/h, mais une étude de 2013 publiée dans la revue Plos One a largement revu à la baisse la vitesse d’éternuement).
Mais l’éternuement implique plus que la simple expulsion d’air et de particules étrangères. Quand elles sont stimulées, les commandes cérébrales pour l’éternuement provoquent des contractions musculaires à l’œsophage ou encore au sphincter. Cela inclut les muscles contrôlant les paupières et certains ont même un éternuement accompagné de quelques larmes.
« Peut-être que certains éternuent en fermant les yeux pour éviter que les particules expulsées n’entrent dans les yeux », suggère David Huston. « En fermant automatiquement les paupières en éternuant, les particules les plus irritantes peuvent potentiellement être bloquées et cela empêche d’aggraver l’état des yeux ».
Vous pouvez toujours essayer d’éternuer avec les yeux ouverts. Une vieille croyance populaire évoque des globes oculaires susceptibles de sortir, mais la « pression libérée lors d’un éternuement est extrêmement peu susceptible de causer faire sortir un globe oculaire, même si vos yeux sont ouverts », explique l’allergologue. Le seul « risque », c’est de rompre quelques capillaires, ces petits vaisseaux sanguins visibles dans les yeux.