La femme qui s’est injectée une veuve noire dans le sang pour planer

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Une veuve noire. Crédits : AngeliasAtelier/Pixabay

Il y a plusieurs années, une femme qui cherchait à planer a écrasé une veuve noire avant de se l’injecter par voie intraveineuse. Sans surprise, elle a passé un très mauvais moment, au point de passer quelques jours en soins intensifs. Retour sur ce cas inhabituel.

Les veuves noires sont un groupe d’araignées venimeuses appartenant au genre Latrodectus, qui fait partie de la famille des Theridiidae. Il existe plusieurs espèces retrouvées dans différentes régions du monde, y compris l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Europe, l’Afrique, l’Australie et certaines parties de l’Asie. La veuve noire la plus connue est l’espèce Latrodectus mactans qui se trouve principalement en Amérique du Nord.

Ces araignées sont essentiellement connues pour leur venin neurotoxique extrêmement puissant. Bien que les morsures soient rarement mortelles pour les humains, elles peuvent causer des douleurs intenses, des nausées, des vomissements, des sueurs, des maux de tête et d’autres symptômes désagréables (demandez aux hommes des années 50). Les enfants, les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé préexistants sont en revanche plus susceptibles de subir des complications graves.

Une veuve noire par intraveineuse

Cela étant dit, dans les années 90, une femme de 37 ans ne s’est visiblement pas soucié de ces effets potentiellement dévastateurs. Après avoir écrasé l’une de ces araignées, elle a ensuite mélangé son corps presque liquéfié avec dix millilitres d’eau distillée pour se l’injecter par voie intraveineuse. Cette femme, qui avait des antécédents d’usage d’héroïne, expliquera plus tard aux médecins que l’injection était destinée à la faire planer.

Ce cas inhabituel avait fait l’objet d’un rapport publié en 1996 dans les Annals of Emergency Medicine.

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Crédits : Pixabay / skeeze

Quelques jours en soins intensifs

Naturellement, cette femme a passé un très mauvais moment. Une heure après l’injection, elle s’est en effet présentée à l’hôpital en se plaignant de douleurs et de crampes musculaires graves et généralisées, affectant principalement son abdomen, ses cuisses et son dos. Elle souffrait également de maux de tête importants et d’anxiété. Lors de son examen, sa fréquence cardiaque avait grimpé à 188 battements par minute, tandis que sa tension artérielle était de 188/108 mm Hg (une tension artérielle saine est d’environ 120/80 mm Hg).

Les médecins ont rapidement décidé de traiter toutes ces douleurs avec de la morphine. Cependant, la femme a rapidement commencé à éprouver des difficultés respiratoires et a ensuite été admise aux soins intensifs pendant quelques jours. Le rapport suggère que ces difficultés à respirer auraient pu être le résultat d’une contraction des muscles lisses bronchiques provoquée par les grandes quantités de venin ayant pénétré dans son système cardio-vasculaire.

Les médecins ont également émis l’hypothèse qu’une protéine propre à la veuve noire aurait pu déclencher une réaction allergique susceptible d’expliquer certains de ces symptômes graves.

Heureusement pour elle, la femme s’était finalement remise. Elle était également toujours en bonne santé lors d’un contrôle effectué un mois plus tard.