Fécondation : Sachez-le, les spermatozoïdes préfèrent l’hiver !

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Concevoir des enfants est possible toute l’année, mais selon une étude, les spermatozoïdes seraient plus nombreux et efficaces durant la saison hivernale. Y a-t-il vraiment une saison idéale pour procréer ?

Depuis des siècles, des études démographiques montrent qu’il existe une saisonnalité en ce qui concerne les naissances, bien que celle-ci a montré des variations suivant les époques. Au XVIIe siècle par exemple, les accouchements se produisaient surtout entre les mois de janvier et d’avril. En effet, les couples suivaient les principes religieux comme celui de l’abstinence lors de certaines célébrations ou encore ne pratiquaient pas le sexe hors mariage.

De nos jours, l’homogénéisation des naissances tout le long de l’année est effective, bien qu’il existe des variables suivant les différents mois. En France, les bébés naissent davantage entre les mois de mai et de septembre. D’ordinaire, cela est dû à la célébration de la nouvelle année et à certains autres facteurs socioéconomiques, mais pas seulement.

En 2013, des chercheurs de l’université Ben-Gourion (Néguev, Israël) ont supposé que la biologie intervenait dans ce type de saisonnalité et ont expliqué leur théorie dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology. Selon les résultats, les mois d’hiver représentent une période durant laquelle les spermatozoïdes sont plus féconds.

Entre janvier 2006 et septembre 2009, les biologistes ont recueilli près de 6500 échantillons de sperme d’hommes en couple n’arrivant pas à faire des enfants. Ces derniers ont été observés au microscope : près de 5000 échantillons ne présentaient aucun problème particulier tandis que les 1500 restants ne comptabilisaient que 15 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme, une quantité en dessous du seuil de l’OMS définissant l’infertilité.

Une analyse plus précise des échantillons d’hommes fertiles montre que les spermatozoïdes prélevés lors de la saison froide sont présents en plus grand nombre, plus rapides et moins déformés. Ainsi en moyenne, ces mêmes échantillons contenaient 70 millions de gamètes par ml, dont 5 % qui étaient plutôt très mobiles, ce qui augmente les chances de succès. Dès le printemps, les effectifs de spermatozoïdes chutent de 2 millions par ml de sperme et le taux de « super-spermatozoïdes » passe à 3 %. Ainsi, dés que l’on se rapproche de l’été, le potentiel fécondation est en baisse.

Il se pourrait donc fortement que l’hiver soit la saison idéale pour concevoir pour les couples rencontrant des difficultés, évidemment sous réserve que l’homme (ou la femme) ne soit pas stérile.

Sources : Futura Sciences — TopSanté