L’organisation Human Rights Watch accuse le FBI d’avoir incité des citoyens musulmans à commettre des attentats, alors que ceux-ci ne faisaient partie d’aucune cellule terroriste. Retour sur ces accusations.
Depuis le 11 septembre 2001, le FBI infiltre certains groupes afin de prévenir du terrorisme. Marc Raimondi, porte-parole du ministère de la Justice juge que c’est un « outil de grande valeur ». En France, ces pratiques sont interdites. Et pour causes : Human Rights Watch explique dans son rapport que depuis les attentats du 11 septembre, autour de cinq cents affaires de terrorisme ont été traitées par les tribunaux américains, et sur celles-ci, 27 montrent que le FBI a poussé des personnes à faire des actes terroristes.
Le FBI aurait ainsi « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour qu’ils organisent des actes terroristes. Pour dégager ces affirmations, Human Rights Watch a effectué plus de 250 entretiens avec des détenus, des familles de détenus, des avocats de la défense, des procureurs et des juges. Le Bureau Fédéral Américain aurait fait cela parce que selon lui, ces personnes étaient susceptibles d’agir sans leur « aide », et qu’il valait mieux que ce soit l’État américain qui les pousse à le faire plutôt qu’Al Qaida, puisqu’ainsi ils peuvent les arrêter tout de suite après.
Human Rights Watch ne s’arrête pas là et annonce même que dans 30 % des dernières placardisations de « terroristes en puissance », c’est un agent infiltré qui en est la cause.
Et pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, l’association de défense des droits de l’Homme remarque une dernière chose, plutôt importante : le FBI ne s’attaque presque qu’à des personnes « vulnérables », des personnes qui souffrent de problèmes mentaux, et qui sont donc plus facilement malléables. Alors, les USA, the American Dream ou Big Brother en puissance ?