Cette année, un certain nombre de projets de géo-ingénierie sont prévus et évidemment, ils arriveront avec leur lot de controverses. Par ailleurs, ce genre d’expériences existe depuis environ deux décennies, mais rien n’indique réellement qu’il s’agit de la meilleure direction à prendre.
Atténuer le réchauffement climatique
Pour rappel, la géo-ingénierie intègre l’ensemble des techniques dont l’objectif est de manipuler et modifier le climat ainsi que l’environnement de notre planète. Il s’agit dans la plupart des cas d’un but correctif et non préventif, ce qui suscite très souvent de fortes interrogations. Depuis le début des années 2000, divers projets ont fait l’objet d’intenses polémiques. En 2024, un test d’éclaircissement des nuages depuis un ancien porte-avions aux États-Unis a même été stoppé de manière définitive.
Par ailleurs, précisons tout de même que l’écrasante majorité des idées de géo-ingénierie relèvent seulement de la pure théorie. Seul l’ensemencement des nuages pour provoquer des précipitations existe depuis assez longtemps, une technique plutôt maitrisée, mais dont l’efficacité reste toute relative. Cette technique est notamment soupçonnée d’avoir causé les terribles inondations de Dubaï en 2024.
Depuis quelques années, l’accent est mis sur l’atténuation du réchauffement climatique, l’une des problématiques les plus importantes de ce siècle. Les projets théoriques incluent par exemple l’épandage de dioxyde de soufre dans la haute atmosphère pour réduire la quantité de rayons du Soleil atteignant la Terre ou encore le déversement d’hydroxyde de magnésium dans l’eau pour absorber une quantité plus grande de carbone dans les océans. L’objectif est toujours le même : retarder la hausse des températures.
Des craintes de plus en plus prononcées
Passer de la théorie à la pratique pose question. En effet, mettre en place ces techniques implique des tests à grande échelle dont les conséquences sont imprévisibles. En effet, le risque de dommages collatéraux existe, qu’il s’agisse de dérèglement du climat ou d’impacts sur les écosystèmes, entre autres. Autrement dit, la prudence est de mise selon de nombreux scientifiques et écologistes.
En 2025, d’autres projets de géo-ingénierie sont prévus et ces derniers arriveront avec leur lot de controverses. Or, les craintes sont telles que l’American Geophysical Union (AGU) a publié en octobre 2024 un guide des pratiques éthiques à suivre pour tout projet futur. « L’AGU et les contributeurs de ce travail encouragent fortement tous les acteurs concernés, notamment les chercheurs, les agences de financement et les décideurs politiques, à adopter ces principes éthiques lorsqu’ils envisagent ou entreprennent des activités liées à la recherche sur l’intervention climatique », peut-on lire dans le document.
