2018 est l’année du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il y a peu, plusieurs associations ont demandé à la Mairie de Paris d’ériger un monument à la mémoire des animaux ayant participé aux batailles. Cependant, il s’agit d’une initiative que tout le monde n’approuve pas.
Citons l’exemple de Londres où se trouve un monument dédié aux animaux ayant participé à des conflits armés. Inauguré en 2004, ce monument sur lequel il est inscrit «ils n’avaient pas le choix» rend hommage à des dromadaires, des chevaux, des pigeons, des chats, des chiens et même à un éléphant ! À Paris, nous pourrions chercher durant des heures sans trouver un monument de ce type.
Alors que la France commémore le centenaire de la fin de la guerre de 14-18, des associations telles que 30 millions d’amis et Paris Animaux Zoopolis rappellent cette absence d’hommages aux animaux morts pour le pays. Ainsi, une lettre a été adressée à la Mairie de Paris afin d’exiger un monument.
«Les animaux ont fait partie de tous nos conflits. Nos destins ont toujours été intimement liés. Ils sont tombés sur les champs de bataille auprès de nos soldats et surtout en 1914-18», a déclaré Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis dans un communiqué du 23 mai 2018.
Citons quand même quelques chiffres. Pas moins de 11 millions de chevaux ont participé à la Première Guerre mondiale (1,88 dans l’armée française), ainsi que plus de 200 000 pigeons et 100 000 chiens ! Par ailleurs, il y a bien quelques monuments pour les animaux victimes de la guerre en France, mais ceux-ci ont été érigés par des étrangers comme celui de Pozières (Somme) par des australiens, ou encore celui de Couin (Pas-de-Calais) par le Souvenir Français et une association anglaise.
En ce moment, le débat est houleux sur la question, car suivant les arrondissements, la demande a plus ou moins bien été reçue. Dans le 13e arrondissement, le maire Jérôme Coumet (PS) s’est prononcé contre cette demande antispéciste, déplorant le fait de placer les animaux au même niveau que les hommes. Pour l’intéressé, il n’est aucunement question d’utiliser les mêmes symboles ou supports que les humains pour rendre hommage aux animaux.
Sources : Mashable – Le Parisien