Faut-il craindre les requins près des côtes de la France métropolitaine ?

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Les attaques de requins sont connues en France principalement par l’intermédiaire de la Réunion, région d’outre-mer située dans l’océan Indien. À la Réunion, les attaques de requin augmentent depuis 2011 selon les recensements, mais qu’en est-il de la métropole ? Faut-il craindre les squales sur nos littoraux ?

En France métropolitaine, les attaques de requins sont inexistantes et pourtant, le squale à l’image peu reluisante dans l’imaginaire collectif est bien présent dans les eaux bordant notre pays, que ce soit du côté de l’Atlantique ou de la Méditerranée. Ces dernières années, des témoins ont aperçu des requins qui nageaient près des côtes.

Le fait est que la présence de requins en métropole n’est pas une nouveauté, comme en témoigne la baie des Anges à Nice, dont le nom provient du requin en voie de disparition Squatina oculata (ou Ange de mer ocellé) dont les dimensions sont plutôt réduites (1,5 mètre de long). Cependant, ces requins ne sont pas dangereux car ces derniers s’approchent rarement des côtes.

Selon Science & Vie, les scientifiques estiment qu’en métropole, les requins sont moins une source de danger qu’ils sont eux-mêmes menacés :

« Une quarantaine d’espèces fréquentent les côtes françaises de la Méditerranée. Avec l’Atlantique, où la biodiversité est encore plus élevée, on doit grimper à une centaine d’espèces », indique Nicolas Ziani, biologiste et fondateur du Groupe phocéen d’Étude des Requins à Marseille.

Lorsque l’on évoque le terme requin, il faut savoir que les tailles peuvent être très variables, citons par exemple la roussette (1,5 mètre de long) et le requin pèlerin Cetorhinus maximus, dont les dimensions sont bien plus impressionnantes : 12 mètres de long pour une masse de 6 tonnes ! Le requin faisant un peu parler de lui chaque année en métropole est le Prionace glauca (requin bleu), dont la taille maximale peut atteindre 4 mètres de long.

Les autres gros requins s’approchent très rarement du littoral et le naufrage du gros requin féroce de 220 kg sur une plage bretonne en 2013 représente un véritable événement. En revanche, il faut savoir que le manque d’informations sur les requins peuplant la Méditerranée est bel et bien présent selon Nicolas Ziani :

« On estime que 60 à 70 % des requins de Méditerranée sont des espèces pélagiques de grandes profondeurs (jusqu’à 4 000 m), dont on ne sait pratiquement rien ! »

Néanmoins, l’intéressé estime que le risque d’accident est minime et que depuis le Moyen-Âge, seulement 100 attaques de requin ont été recensées en Méditerranée, dont la dernière remonte à 1989 entre la Corse et l’Italie. Le requin incriminé le plus souvent dans ces cas est le grand blanc, dont la zone de présence délimite généralement un triangle entre la Sicile, la Sardaigne et la Tunisie.

Un petit mot sur la Réunion, considérée tout de même comme la région du monde la plus mortelle concernant les attaques de requin. Un quotidien local a récemment publié un article relatant un communiqué du gouvernement annonçant la mise en place de huit actions pour réduire les risques en 2018.

Sources : Science & VieImazPressLa Dépêche